L’ARS de Corse a été occupée par les travailleurs de la santé dont les établissements étaient mis à mal par les restrictions budgétaires imposées par cette dernière. Les forces de l’ordre ont fini par faire évacuer les lieux.
Pendant tout ce temps les agents de l’ARS n’avaient plus accès à leurs bureaux et la direction s’était « exilée » dans un hôtel du centre ville d’Ajaccio !
Il fallait voir dans cette affaire assez rocambolesque toute à la fois la volonté et la fermeté concrète des travailleurs de la santé mais aussi la conscience aigüe du ministère et de la Préfecture que les décisions de l’ARS étaient de nature a mettre le feu aux poudres dans une ile ou la solidarité est un des principes premier du vivre ensemble.
Il y avait donc contradiction entre la mission même de l’ARS et la volonté de la population et de ses représentants.
Ainsi le coefficient géographique est-il devenu un des points clé de la négociation. Le ministère dépêcha même une mission sur place pour mesurer ce qu’il en était.
Autrement dit, quand les travailleurs et la population défendent leurs conditions de soins avec détermination, le ministère, enjoint par les exigences des marchés de réduire la place de l’Etat et donc de la solidarité nationale, utilise la répression policière.
Les 14 millions annoncés ne sont que poudre aux yeux. Car il s’agit pour l’essentiel de financements déjà prévus ! La négociation était alors biaisée !
Mais l’affaire est loin d’être close, la lutte continue. L’ouverture de réelles négociations doit être imposée à l’état et à ses représentants. Le ministère travaillerait à une amélioration des coefficients des DOM dans laquelle la Corse pourrait être intégrée.