Le secrétaire confédéral de la CGT dit redouter que les organisations syndicales ne soient pas entendues lors du sommet social.
La CGT est opposée à la TVA sociale, que le gouvernement veut introduire avant la présidentielle, car elle « fragilise » la protection sociale et « porte atteinte au pouvoir d’achat des Français« , a affirmé Éric Aubin, secrétaire confédéral du syndicat. Le projet de TVA sociale « n’est pas bon pour la protection sociale et pas bon pour les salariés », a estimé Éric Aubin. « Le fait de transférer les cotisations sociales vers l’impôt fragilise notre système de protection sociale« , car l’impôt « n’assure pas un financement pérenne de la protection sociale« , a-t-il dit. Compte tenu des « déficits de l’État », il y a « de fortes chances que demain une partie de cet impôt soit récupérée pour combler la dette de l’État« , a estimé Éric Aubin.
Par ailleurs, selon le responsable cégétiste, « augmenter un impôt indirect, qui est le plus injuste des impôts, va porter atteinte au pouvoir d’achat des Français et des salariés et donc à la consommation« . Cela va « réduire la croissance » et « amplifier la crise », a-t-il ajouté. Selon lui, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui doit consulter la CGT jeudi dans la perspective du sommet social du 18 janvier, « connaît parfaitement la position de la CGT sur la TVA sociale et nos arguments« . Mais, « ils n’ont pas l’habitude d’entendre les organisations syndicales et on s’attend à ce que ce soit malheureusement encore le cas au sommet social« , a regretté Éric Aubin. « Les organisations syndicales, ensemble, réclament la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires » et « pourtant le président de la République l’a maintenue« , a souligné le responsable cégétiste.
Cette défiscalisation sera l’une des propositions que portera la CGT au sommet sur l’emploi, de même qu' »une remise à plat des exonération de cotisations » offertes « sans contrepartie » aux entreprises et une « unification » des trois dispositifs du chômage partiel, a souligné Éric Aubin. La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a annoncé mardi que la TVA sociale se ferait « avant l’élection présidentielle » pour « créer de l’emploi en France » et éviter que des produits importés soient vendus à « bas coûts« .