La direction veut humilier l’équipe de gériatrie qui signale de la maltraitance institutionnelle.
En leur proposant un audit, réponse purement gestionnaire complètement déconnectée de la réalité du travail.
Pendant la réunion de négociation la direction n’a pas donné une seule réponse favorable aux revendications de tout un pôle, pourtant très sensible notamment en pleine troisième vague pandémique alors qu’un service est dédié aux patients COVID.
Les agents alertent sur le manque de personnels ayant notamment des conséquences sur la distribution des repas, des services n’ont plus d’hôtelières les week-ends (alors que le nombre de patients est le même le week-end) et voire toute la semaine,. Le manque de temps pour faire manger les patients, ce qui est un soin très important notamment dans la prévention des fausses routes et des pertes de poids constitue une maltraitance institutionnelle. Une alerte à l’ARS a été faite dans ce sens, le sous-effectif ne permet pas aux agents de prendre en charge correctement les patients aux moments des repas :
Les patients mangent froid ou partiellement leurs repas faute d’effectif suffisants, ex : 2 agents pour 20 patients dépendants.
En réunion de négociation, la direction du pôle a trouvé une solution miracle : les familles ! Il a été évoqué le fait que les familles doivent venir aider au repas, justifiant le sous-effectif de personnel par ce biais… On croit rêver… Ce sous-effectif les conduit à faire des heures supplémentaires avec suppression des repos hebdomadaires. Ces plannings irréguliers contraires au décret désorganisent la vie privée et engendrent du surmenage.
La direction avoue ne pas avoir évalué la charge de travail et la charge en soin de ces services ce qui est pourtant une obligation de l’employeur et propose un audit qui prendra des mois, au lieu de remédier immédiatement au sous-effectif par le recrutement.
La Cgt n’est pas étonnée de ces manquements.
Par ailleurs, le personnel est mutualisé en permanence sur tous les services de l’hôpital Garonne au mépris des mesures de prévention pour éviter les brassages dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Les techniques de management pour éviter d’embaucher priment malheureusement au CHU de Toulouse sur les gestes barrières.
Les agents du pôle gériatrie sont en grève depuis le 30 mars 2021, la seule réponse de l’administration est de les traiter de menteurs en souhaitant lancer un « audit » pour « objectiver » les problèmes. Alors même que les agents se sont longuement exprimés sur les dysfonctionnements et la façon d’y remédier, par la mise en place d’hôtelières et des effectifs soignants supplémentaires. Le rôle d’une direction hospitalière est ne ne pas laisser se dégrader des situations or, du personnel a été supprimé dans ces services il y a deux ans sans aucun suivi. Pourtant des moyens pourraient être donnés pour les services de gériatrie, 1,7 milliards d’euros ont été versés par l’ARS pour les personnes âgées mais c’est le secteur médico-social privé qui en a profité sans réellement que les conditions de travail changent… Nos collègues du secteur médico-social sont en souffrance également.
Rassemblement Lundi 19 avril 2021- 14h à l’Hôtel Dieu