Une campagne Européenne pour la défense de la santé et la protection sociale du 7 au 25 mai !

Communiqué

« Réseau Européen contre la commercialisation et la privatisation de la santé, de l’action sociale et de la protection sociale », Bruxelles le 8 février 2014

Les 7 et 8 février 2014 a eu lieu à Bruxelles le lancement d’une campagne coordonnée au plan Européen jusqu’au 25 mai, date des élections Européennes.

Ce lancement a consisté à rendre public le 7 février à 9 h 30 un Manifeste européen qui a été remis par des délégations venues de toute l’Europe, auprès du 1er ministre Belge et simultanément auprès de 11 ambassades européennes en leur demandant de le transmettre à leur gouvernements respectifs.

Ces délégations ont ensuite convergé devant le siège de l’Unesco à Bruxelles ou a été déposée une demande de reconnaissance au Patrimoine Mondial de l’ Humanité des systèmes de santé et de protection social publics, égalitaires, solidaires et accessibles à toutes et tous . L’UNESCO a accusé réception par mail de notre demande !

La manifestation s’est ensuite rendue au siège de la Commission Européenne où une délégation représentative de 8 pays a été reçue et a déposé le manifeste Européen en demandant une réponse à nos analyses et revendications aux commissaires Barnier, Andor et Borg.

Ces initiatives ont été suivies le 7 Février après midi et le samedi 8 par la 6ème Conférence du « Réseau Européen contre la commercialisation et la privatisation de la santé, de l’action sociale et de la protection sociale » regroupant des associations, syndicats, partis et plateformes de lutte.

Elle a permis d’enrichir la compréhension et l’élaboration d’alternatives aux politiques libérales à partir des témoignages et de réflexions menées dans une douzaine de pays européens : Portugal, Grèce, Etat Espagnol, Italie, Grande Bretagne, Pologne, Belgique, France, Allemagne, Pays Bas, Irlande, Slovénie.

Cette 6° Conférence s’est conclue par un appel à l’action des citoyens, associations, syndicats, partis, plateformes unitaires nationales ou régionales de défense de la santé, par une semaine d’action du 2 au 8 avril avec un temps fort le 7 avril date de la Journée Mondiale de la Santé. Les formes en seront décidées dans chaque pays, voire chaque région.

La conférence appelle tout au long de la période du 8 février au 25 mai :

– A assurer une diffusion massive des analyses et revendications du manifeste, et à en débattre avec tous. A cet effet un document court, illustré de témoignages et d’arguments sera publié.

– A s’adresser aux professionnels et personnels de santé, qui subissent durement les conséquences de la commercialisation et de la privatisation de la santé.

– A rendre visible cette campagne internationale à l’occasion de toutes les initiatives unitaires qui se dérouleront notamment le 8 mars (journée internationale des femmes), le 1er mai, mais aussi dans les domaines de l’immigration, de l’extrême droite, des aînés, des jeunes… Il s’agit d’y inscrire les dégâts causés par la commercialisation de la santé.

– A interpeller les candidats aux élections Européennes à partir du manifeste à travers notamment la tenue de réunions publiques où seront invités les candidats pour répondre au manifeste.

– A s’opposer à la construction du « partenariat transatlantique » qui menace particulièrement la santé, l’action sociale et la protection sociale.

– A élargir le réseau Européen au maximum de pays et au plus grand nombre d’associations, syndicats, partis… qui combattent la privatisation par la mobilisation citoyenne.

La victoire de la « Marea Blanca » espagnole, qui a mis en échec la privatisation de 6 hôpitaux de Madrid autour du mot d’ordre « la salud no si vende, se defiende », montre la voie pour toutes les citoyennes et citoyens d’Europe. Il est possible de gagner face à l’appétit des multinationales de la santé, de la pharmacie, des assurances privées grâce à la mobilisation citoyenne et unitaire.

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Lire le manifeste : manifeste VF

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Du neuf dans les mobilisations sociales en Europe

L’initiative des 7 et 8 février 2014 à Bruxelles du« Réseau Européen contre la commercialisation et la privatisation de la santé, de l’action sociale et de la protection sociale », pour modeste qu’elle soit, constitue bien un tournant dans la mise en place d’action coordonnées en Europe contre les plans d’austérité et la privatisation des services publics, tant par l’originalité, la diversité des actions et mouvements mis en œuvre que par la constructions d’initiatives et d’outils collectifs par delà les frontières.

Ce réseau Européen réunissait sa sixième conférence depuis 2011 (Amsterdam 2011, Katowice 2011, Paris 2012, Varsovie 2012, Bruxelles 2013, Bruxelles 2014). En trois ans ce réseau a su irriguer de nombreux pays s’élargir à de nombreuses organisations syndicales et associatives, partis et plate-formes unitaires de lutte sur le terrain de la santé de l’action sociale et de la protection sociale.

Elle a permis d’enrichir la compréhension et l’élaboration d’alternatives aux politiques libérales à partir des témoignages et de réflexions menées dans une douzaine de pays européens : Portugal, Grèce, État Espagnol, Italie, Grande Bretagne, Pologne, Belgique, France, Allemagne, Pays Bas, Irlande, Slovénie.

Cette conférence a été boostée par la victoire de la « Marea Blanca » espagnole, qui a mis en échec la privatisation de 6 hôpitaux de Madrid autour du mot d’ordre « la salud no si vende, se defiende »,et qui montre la voie pour les futures mobilisations en Europe.

L’action du 7 a regroupé des syndicats aussi divers que La CNE-CSC, la CGSP-FGTB, SUD santé sociaux Français, le Mats de Madrid, OZZPIP et Sierpien 80 pour la Pologne ; mais aussi des plateformes de lutte comme la Plateforme d’action santé – solidarité de Belgique, Keep our NHS public Britanique, la FADSPU Espagnole, la plateforme Française qui regroupe aussi des partis tels que NPA, PCF, Ensemble, Alternatifs… des contacts récents existent avec la plateforme des Pays Bas.

L’Allemagne était représentée cette fois par un représentant ATTAC Allemagne, la Grèce par une représentante de « Femmes pour la Santé Reproductive » qui participe activement au soutien des centres de santé autogérés, le Portugal par des représentants de l’OSSP et FCM, l’Italie par des représentantes de « People’s Health Movement » (organisation internationale de la santé présente sur les 5 continents).

Les initiateurs du réseau européen, en fait, répondent à un défi des plus simples : la santé, la protection sociale sont un enjeu majeur d’extension du marché capitaliste où sont en jeu des sommes colossales qui échappent largement au profit.

L’Union Européenne et la troïka défendent cette extension du marché au travers : des politiques mise œuvre, des mémorandums imposés aux États, de multiples programmes européens, mais aussi au travers de la refonte de la Directive Marchés publics et de la négociation du Pacte Transatlantique avec les états Unis.

Très majoritairement publics ou à but non lucratifs en Europe, ces systèmes de santé et de protection sociale sont l’objet de la convoitise des multinationales de la santé, de l’industrie médicale et pharmaceutique, des compagnies d’assurances et de sur-assurance… et depuis peu, des compagnies téléphoniques et informatique, avec le développement de la e-santé et de la télémédecine.

A Bruxelles, les 7 et 8 février, le réseau s’est doté d’un manifeste revendicatif d’ores et déjà traduit en 5 langues, qui a été remis dans 12 ambassades européennes dont la France, au Premier Ministre Belge Di Rupo et aux commissaires européens : Barnier, Andor, et Borg.

Il a décidé d’une campagne de sensibilisation et d’action, mais aussi d’une campagne d’interpellation des candidats aux européennes du 7 février au 25 mai date des élections Européennes dans une majorité de pays.

La 6° Conférence a appelé à la mobilisation partout en Europe à l’occasion de la journée Mondiale de la santé le Lundi 7 avril 2014. L’enjeu n’est ni moins que de construire une mobilisation coordonnée des associations, syndicats, partis, réseaux de malades et réseaux citoyens le même jour en Europe.

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