Cinquième réforme en 20 ans : les précédentes ont échoué à équilibrer les régimes de retraite, pourtant l’actuel gouvernement reconduit les mêmes dispositifs, avec la même argumentation fallacieuse.
Elles sont dictées par le Fonds Monétaire International, la Banque Centrale Européenne et la Commission Européenne (la Troïka). Les salaires, les minimas sociaux stagnent ou régressent, le chômage continu sa hausse insupportable, les conditions de travail se dégradent, la jeunesse galère de petits boulots en sales boulots. La perspective d’une retraite bien méritée et d’une reconnaissance de la pénibilité au travail s’éloignent… Nous vivons de plus en plus mal l’aggravation des inégalités, l’intensification de la précarité et de la misère.
Pendant que le gouvernement abdique chaque jour davantage face aux marchés financiers, le patronat en réclame toujours plus… De nouveau, c’est à nos retraites qu’il veut s’en prendre pour réduire le «coût du travail» faire éclater notre système de sécurité sociale fondée sur la répartition des richesses fondées sur le travail. Dans le même temps, la Troïka promeut le développement de l’épargne retraite. Elle prétend ainsi interdire aux citoyens de financer les régimes publics de retraite, seuls capables de garantir un niveau de pension suffisant, au profit des opérateurs financiers privés (banque et assurance)… Mais ces derniers ne prennent aucun engagement sur les prestations qu’ils font miroiter.
L’allongement de la durée de cotisation à 43 puis 44 ans : autant d’emplois qui ne vont pas se libérer pour les jeunes dont 25 % sont au chômage ! Encore plus de précarité pour les 33 % de seniors privés de toute activité professionnelle avant la liquidation de leurs retraites ! Des millions de gens qui ne travaillent pas alors que des millions de gens travaillent trop ! Il y a surement d’autres solutions que de nous priver de nos droits…
Construire l’avenir des retraites pour tous, c’est :
¬ Une réforme ambitieuse du système de retraite par répartition, avec un âge d’ouverture des droits dès 60 ans avec la prise en compte de la pénibilité.
¬ Garantir à cet âge un niveau de pension représentant au minimum 75 % du salaire de fin de carrière, primes comprises, aucune pension nette ne pouvant par ailleurs être inférieure au SMIC net.
¬ La reconquête des politiques publiques, des services et de l’emploi publics : Exigeons une autre répartition des richesses et des emplois publics.
¬ Sécuriser le travail et les salariés : gagnons un statut du travail salarié et une sécurité sociale professionnelle constituée d’un socle de droits attachés à la personne et non à son emploi.
¬ Le rattrapage du retard des salaires des femmes au niveau de celui des hommes.
Pour que cela change vraiment, la seule alternative c’est d’agir tous ensemble dans l’unité et le rassemblement le plus large dès la rentrée.