11 octobre : Meeting unitaire pour défendre nos retraites

Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins

Vendredi 11 octobre 20:00-22:30 – Salle Mermoz Toulouse

Avec : Jean-Marie Harribey (ATTAC et Copernic), Bernadette Groison (FSU), Eric Aubain (CGT), Annick Coupé (Solidaires), Olivier Besancenot (NPA), Myriam Martin (Trait d’Union FDG), Christian Picquet (GU), Laurence Cohen (PCF), Raquel Garrido (PG), Michèle Bleuse (EELV), Gérard Filoche (socialistes pour les retraites).

François Hollande veut encore allonger la durée de cotisation. Avec un âge légal maintenu à 62 ans, cette durée qui, avec la loi Fillon, doit passer à près de 41,75 ans d’ici 2020, continuerait à augmenter jusqu’à 43 ans en 2035. Allonger la durée de cotisation, c’est maintenir des salarié-e-s plus âgé-e-s en activité alors que le chômage des jeunes explose. Cette réforme continuerait à appauvrir l’ensemble des retraité-e-s actuel-le-s ou à venir, et en particulier les femmes aux carrières incomplètes (temps partiel subi, précarité), les chômeur-euse-s et précaires, les jeunes. Les mesures annoncées pour les femmes, comme la prise en compte du temps partiel, ne compenseraient pas les conséquences déjà néfastes de l’allongement de la durée de cotisation. L’espérance de vie augmente, et alors ? Si l’espérance de vie a augmenté, c’est grâce à la réduction du temps de travail et à la possibilité pour tou-te-s d’avoir une retraite avant d’être usé-e par le travail. Aujourd’hui, « l’espérance de vie en bonne santé » diminue. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans !

La retraite par répartition, c’est la solidarité entre générations : les actifs financent le système de retraite et les salarié-e-s âgé-e-s laissent leur place dans l’emploi aux nouvelles générations. Cette solidarité est largement à notre portée ! Un-e salarié-e d’aujourd’hui travaille 2 fois moins, mais produit 16 fois plus que celui du début du 19e siècle. Il y a plus de retraité-e-s ? Il est normal de financer leurs retraites et de leur dédier une part plus importante de la richesse produite. De l’argent il y en a, on peut faire autrement ! Ce sont les politiques d’austérité, de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » (salaires, cotisations patronales) menées partout en Europe qui provoquent la destruction de millions d’emplois et la diminution des cotisations sociales.

Avec la réforme Ayrault, le pouvoir d’achat des salarié-e-s serait encore entamé par l’augmentation des cotisations salariales. Pour « baisser le coût du travail », Jean-Marc Ayrault a annoncé une baisse significative des cotisations patronales finançant les allocations familiales comme contrepartie à la hausse des cotisations patronales ! Le manque à gagner serait payé par les salarié-e-s avec une augmentation de la TVA ou de la CSG. Pourtant, chaque année sur l’ensemble de la richesse nationale, 170 milliards sont substitués aux salaires et pensions au profit des dividendes, alors que les dividendes versés aux actionnaires n’ont jamais été aussi importants.

Pour augmenter le volume des cotisations sociales et financer les retraites, il faut relancer l’emploi en réduisant le temps de travail, en augmentant salaires et minima sociaux, avec une politique audacieuse d’investissement social et écologique.

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