par Communiqué de presse de la CGT du CHU de Toulouse
Le drame du vendredi 19 octobre 2012 concernant le décès d’un enfant prématuré sur l’autoroute A20 pose le problème des déserts obstétricaux en général.
Dans le département du Lot, on est passé en quelques années de 4 à 1 seule maternité pour 170 000 habitants. Dans la région midi pyrénées, les déserts obstétricaux existent ou sont en projet (Actuels:-‐Nord du lot (Saint-Céré, Gourdon, Figeac) -‐Sud de Lannemezan -‐Ouest du Gers (Condom) -‐Sud de l’Ariège (Lavelanet–‐Pays d’Olmes) En projet -‐Nord Aveyron (Decazeville) -‐Sud Aveyron (Saint‐Affrique) -‐Sud Ouest des Hautes–‐Pyrénées (Lourdes)
En Haute Garonne, ce phénomène existe et a des impacts sur le CHU de Toulouse. La maternité Paule de Viguier, prévue pour 4000 accouchements en reçoit chaque année autour de 4600. Le personnel essaye de maintenir la qualité et ce au détriment de leur propre santé. Le CHU de Toulouse prévoit de passer à 5000 accouchements dans le cadre d’un « plan performance » exclusivement comptable, nous sommes avec le personnel de la maternité très inquiets sur les moyens alloués à cette explosion d’activité.
Si le projet est de mettre des moyens sur les grandes maternités pour les grossesses à risque. La réorganisation de l’accès au service public coupe les moyens nécessaires pour une haute qualité aux maternités de proximité.
Ce drame est la terrible conséquence d’une politique publique exclusivement comptable, orchestrée par les ARH et poursuivie aujourd’hui par les ARS (agence régionale de Santé). De 1370 maternités en 1975 nous en sommes à 526 en 2010, alors que le nombre des naissances a explosé en 2011.
La CGT du CHU de Toulouse dénonce dans ce cas comme dans d’autres la logique de l’hôpital entreprise, au mépris de la vie et des besoins humains et exige l’arrêt des fermetures et restructuration diminuant l’accès aux soins et se mobilise pour l’ouverture de nouvelles structures.
Le secrétariat de la CGT du CHU de Toulouse
