Premier CHU de France…

Téléchargez la brochure CGT sur le Plan Performance Anti-crise…

 

La phrase que l’on entend le plus depuis l’annonce du classement 2012 du magazine le Point c’est : « Comment ça doit être ailleurs ? ». Effectivement, l’hôpital entreprise est bien là, installé au CHU de Toulouse par les ajustements exigés par l’austérité, «l’air du temps» nous dit-on ; pourtant les résistances existent et vous êtes nombreux à tirer la sonnette d’alarme en contactant le CHSCT ou en nous demandant de déposer des préavis de grève. Il est clair que tout le monde est conscient du danger de la dégradation de l’hôpital public, cette brochure est faite pour rendre compte des dangers et proposer des alternatives qui pourront être portées par nos nécessaires mobilisations. Ce ne sont en rien des délires conservateurs comme se plait à nous accuser la direction, mais bien une réflexion urgente à avancer avec vous car la privatisation gagne du terrain rapidement : Par exemple, la direction cautionne un appel aux dons privés pour financer 12 lits de plus à l’hôpital des enfants…

On a vraiment besoin de vous pour renforcer, selon la théorie des ensembles, le meilleur Syndicat de France !!!

 

NON au PLAN «PERFORMANCE» ANTI-CRISE… NON à L’AUSTERITE au CHU

LA CRISE a bon dos… Nous n’en sommes pas responsables et nous devrions payer aux prix fort les restrictions dans la santé ? POUR LA CGT, Il n’y a jamais eu autant de richesses dans l’histoire de notre pays, alors, c’est non. c’est pourtant la logique du plan performance anti-crise décidé par le CHU de Toulouse :

Présentation du Plan Performance anti—crise à la CME (Commission Médicale d’Etablissement) par Mr le Directeur Général, extrait du compte-rendu du 7 février 2012 :
« Quel que soit le mode de financement à venir, le mode d’organisation de l’hôpital, certaines logiques seront d’abord inévitables, notamment celle qui veut que mieux les patients sont soignés, plus l’espérance de vie augmente. En ce sens, l’hôpital se créé ses propres problèmes du futur. La nouveauté de ce processus est que la courbe de la croissance ne permet plus de faire face à cette augmentation des besoins de santé. Il faut être lucide et ne pas laisser l’avenir au gré de vaines espérances. »
La logique du « plan performance anti-crise » introduit un changement radical : on ne pourra plus répondre à tous les besoins de santé ! Doit-on renoncer à la qualité de soin ? Renoncer à l’augmentation de l’espérance de vie ? … C’est un non-sens pour les professionnels soignants, administratifs, techniques ou médico-techniques que nous sommes. OUI, à la gestion raisonnée du soin, NON à la financiarisation des Services Publics !

Des SOLUTIONS ALTERNATIVES sont possibles !
car la santé n’est pas une marchandise

Quand on vous dit qu’il n’y a jamais eu autant de richesses en France… Voici un graphique de l’évolution du Produit intérieur Brut, c’est à dire l’ensemble des richesses produites en une année. Ce PIB double tous les 30 ans. Pourtant tous les 30 ans la population ne double pas… Comment ce fait-il qu’il n’y ait plus d’argent en 2012 pour les retraites, la santé, les services publics alors qu’il y a 2,5 fois plus de richesses qu’en 1988. L’explication est la fuite des capitaux vers la finance, les paradis fiscaux, les privatisations et les cadeaux fiscaux. Alors le changement, c’est pour quand ?

Où trouver l’argent ?

Un réel plan anti-crise est un plan qui implique des actions au niveau local, national et international. Beaucoup de mouvements issus de la crise portent des idées originales que nous avons synthétisé ici :

Remettre en cause le paiement de la dette qui, au Nord comme au Sud, étrangle les peuples en vue de son annulation, suspendre immédiatement le paiement de la dette publique partout, c’est-à-dire exiger un moratoire immédiat et un audit démocratique et populaire de la dette publique et l’ouverture des livres de comptes.

Renationalisation des banques et les compagnies financières et mettre à leur place un service public bancaire sous le contrôle des travailleurs et de la population.

Mettre en œuvre une réelle réforme fiscale radicale taxant principalement les hauts revenus et les profits.

Fin des paradis fiscaux.

L’Abrogation du Traité de Lisbonne et Maastricht permettrait des taux d’intérêts avantageux pour les états sans passer par les banques privées.

Renationalisation des secteurs stratégiques, énergie, transport, eau, santé, éducation, logement…

Combattre les précarités et le chômage par une réduction du temps de travail à 32 heures avec embauche proportionnelle obligatoire sans flexibilité,

Abroger les mesures antisociales prises par la droite, à commencer par la loi Woerth sur les retraites et défendre le droit à une retraite pleine et entière à 60 ans, 55 ans pour les travaux pénibles.

ALORS QUE FAIRE ?

  • Abrogation de la loi HPST (Loi Bachelot de 2009) qui programme le démantèlement du service public de Santé favorisant ainsi le secteur privé lucratif.
  • Fin de la Tarification A l’Acte (T2A) dans les hôpitaux et établissement d’un budget liés aux besoins de santé, établi dans un système de démocratie sanitaire.
  • Annulation du paiement des intérêts des emprunts traditionnels et toxiques des établissements de santé et d’action sociale à but non-lucratif. Instauration de crédits publics à 0% pour les centres de santé et d’action sociale publics.
  • Valorisation salariale, statutaire et universitaire de tous les personnels de santé pour arrêter l’hémorragie de personnel et la précarité et retrouver un secteur public attractif pour les professionnels.
  • Retraite à 55 ans pour le personnel en poste de travail pénible. Car l’espérance de vie en bonne santé  est en train de chuter.
  • Arrêt des coupes sur les missions d’intérêt général exigées par les ARS, et par conséquent : fin des plans d’austérité dans les hôpitaux comme ce Plan Performance Anti-crise.
  • Abrogation de la TVA pour les hôpitaux.
  • Adoption d’une loi sur les effectifs : tous les services de santé et d’action sociale doivent être « normés » combiné au respect de la législation du travail c’est-à-dire avec un effectif obligatoire suffisant de professionnels selon les spécialités des services, comme c’est déjà le cas pour certains secteurs. Il en va de l’amélioration des conditions de travail, de soin, de prendre soin et de prise en charge ainsi que remplir les missions d’enseignements, de prévention et de recherche de l’hôpital. Le sous-effectif doit devenir illégal.
  • Fin des franchises médicales. Amélioration de l’accès aux soins pour éviter la suractivité des urgences.
  • (Re)mise en place d’un secteur pluridisciplinaire public pour les « déserts médicaux » et la psychiatrie.
  • Indépendance totale de la médecine du travail et reconnaissance du délit d’entrave au CHSCT dans tous nos secteurs car la prévention des risques pour la santé des personnels est très insuffisante dans les établissements de santé et d’action sociale.
  • Fin des exonérations de cotisations sociales qui créent le déficit de la Sécu et génèrent les restrictions.

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