Les brancardiers de l’Hôpital des enfants seront en grève à partir du vendredi 1er juin 2012.
Depuis quelques années, le service de brancardage est touché par des restrictions budgétaires alors que son activité explose. La souffrance au travail est très forte dans ce service à cause de l’intensification de la charge de travail (96% d’augmentation des courses en 6 ans) et de l’incapacité à faire correctement le travail (retards, dysfonctionnements, management, non remplacement des absences). Le 14 mai 2012, notre collègue a fait une tentative de suicide sur le lieu de travail après avoir laissé une lettre disant « ça fait quelques années que je bataille pour nos conditions de travail ou les conditions de vie du patient, je m’en suis épuisé […] Il faut que ça se sache, ils poussent les gens à bout, à l’agressivité entre collègues, à la division, à l’épuisement, à partir… ». Notre collègue est aujourd’hui hors de danger mais la situation est devenue insoutenable.
Nous souhaitons que soit rendue visible notre souffrance invisible et quotidienne et que soient mises en place dans l’urgence des mesures pour améliorer les conditions de travail et régler les dysfonctionnements liés au brancardage, pour nous laisser respirer :
Un brancardier de plus la nuit.
Assurer une prévisibilité du planning pour respecter l’accord local RTT du CHU.
Plan hivernal pour les brancardiers.
Possibilité de faire les courses en binôme.
Reconnaissance du travail et de la pénibilité.
Révision complète des brancards et lits sur HE.
Retrouver la possibilité de faire des formations.
Tous les brancardiers doivent être aides-soignants ou ambulanciers, ceux qui n’ont pas ce statut doivent pouvoir accéder aux écoles.
Respect des 3 semaines de congés d’été.
Retrouver une hiérarchie qui soutient notre équipe.
Trouver une solution pour les dysfonctionnements (encombrement des couloirs, gestion des scopes, pompes, oxygène)
Pour nous faire entendre nous avons besoin de vous,
signez cette pétition pour soutenir nos propositions !
Bonjour à tous, bonjour Julien,
Je lis seulement ce jour ton commentaire.
je suis fière, très fière de mes collègues , de leur courage, leur détermination et leur soutien.
« Vous voulez travailler mieux, vivre mieux au travail et mieux faire fonctionner le service public hospitalier. Honte à ceux qui vous en empêche. » J »aime j’aime j’aime!! et ceci est tout ce que je souhaite depuis toujours, pour tous, avec une dignité que personne n’avait le droit de toucher.
Bonne continuation.
Salut à tous,
Je dois partir en congés samedi, et c’est avec regret que je ne suivrais pas la suite de votre aventure.
Je voulais vous féliciter pour votre union et votre détermination, pour votre solidarité avec votre collègue blessée par la machine à restriction qu’est devenu l’hôpital, pour votre courage dans le passage des premières étapes toujours compliquées d’un mouvement collectif.
Maintenant le mouvement est lancé, faites preuve de créativité et de fierté, vous faites ce qu’il faut. Je vous souhaite encore beaucoup de courage pour tenir, rester fermes et dignes et obtenir satisfaction entière de vos demandes. Vous connaissez les moindres recoins, passages, bref vous êtes la science de cet hôpital, vous savez parfaitement ce dont vous avez besoin. Vous voulez travailler mieux, vivre mieux au travail et mieux faire fonctionner le service public hospitalier. Honte à ceux qui vous en empêche.
Je voulais vous remercier aussi pour nous avoir fait confiance dans les démarches toujours un peu incompréhensibles de la stratégie syndicale. Je suis heureux d’avoir pu vous aider à reconstruire un sens à votre engagement professionnel exemplaire en vous accompagnant dans ce mouvement. Vous m’avez tous beaucoup apporté dans ma carrière par votre complicité et votre humanité, votre mal être me touche particulièrement et j’espère avoir fait le maximum.
Je pars demain pour le Brésil car je suis invité pour un séminaire international contre la privatisation de la santé… Coïncidence !?
J’ai pris une photo de la banderole devant l’hôpital je parlerais de votre lutte à 10.000 kilomètres d’ici… Comme un exemple de lutte contre la marchandisation.
A très bientôt pour fêter la victoire !
Commentez