Le 2 avril, notre mouvement, rassemblant 107 organisations nationales et plus de 120 collectifs régionaux et locaux, appelait à une journée de mobilisation pour défendre, promouvoir et construire démocratiquement un système de santé public, solidaire, pour toutes et tous, partout sur les territoires, et contre la politique gouvernementale mise en place par les Agences Régionales de Santé. Pour la première fois en France, un large mouvement unitaire de défense de la santé a mené une mobilisation nationale remarquée.Les décisions prises autoritairement par les ARS n’épargnent aujourd’hui aucun secteur de la santé et du médico-social : suppression de postes, restructurations, fusions, privatisation se poursuivent et s’accélèrent sous couvert de réduction des dépenses publiques et de rentabilité.
Les directeurs d’ARS affichent de plus en plus ouvertement leur mission unique « rester dans les enveloppes budgétaires… » très loin des besoins de santé, de lutte contre les inégalités sociales, d’égalité d’accès pour toutes et tous à une organisation publique de soins de qualité et de proximité.
Au nom des déficits publics et sociaux, le gouvernement s’apprête à de nouvelles remises en cause, en particulier avec la réforme de la « dépendance-perte d’autonomie ».
Il nous faut, d’une part prendre la mesure de la nature et de l’ampleur de la casse et du remodelage social engagé et, d’autre part, apprécier les reculs voire les succès partiels obtenus, face au gouvernement et aux ARS, dans la période récente (chirurgie cardiaque à Mondor, radiothérapie, chirurgie cardiaque interventionnelle à Argenteuil, Centre IVG Tenon, maternité à Decazeville et Saint-Affrique, radiothérapie à Guéret, centre de santé à Paris…).
Dés lors, la poursuite de la mobilisation unitaire s’impose, comme nous l’avons décidé ensemble lors des réunions de bilan qui ont suivi la journée du 2 avril.
Dans l’immédiat, elle est à l’ordre du jour partout où des attaques se font jour.
Elle l’est pour mettre en échec le projet de réforme de la dépendance et exiger pour toutes et tous, handicapés, invalides et personnes âgées en perte d’autonomie, la garantie d’un droit universel assuré à 100% par la Sécurité Sociale et des services publics offrant l’égalité de traitement et d’accès sur tout le territoire.
D’octobre à décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale sera discuté. Le gouvernement aura pour objectif de faire passer de nouvelles restrictions budgétaires, poursuivant la destruction progressive de notre sécurité sociale.
Nous devons en faire un moment fort de débats et de mobilisations autour de notre plate-forme commune du 2 avril, à actualiser ensemble, en mettant l’accent sur l’urgence de réorienter l’argent pour des dépenses socialement utiles.
Il faut reprendre l’initiative et en finir :
-avec les franchises, forfaits, déremboursements et autres reste-à-charge,
-avec les limitations de l’accès aux soins pour toutes et tous
-avec le démantèlement des hôpitaux publics, des maternités et centres d’IVG, de la psychiatrie, des centres de santé, de la médecine du travail, de la médecine scolaire, du secteur médico-social…
-avec la destruction progressive de notre sécurité sociale
Pour construire ensemble les mobilisations nécessaires, nous vous attendons le samedi 2 juillet 2011 de 11H00 à 16H00 à la bourse du travail 3 rue du Château d’eau Paris, métro République, salle Jean Jaurès.