Source : La dépêche du midi
Aujourd’hui, les personnels de médecine interne et de post-urgences de Purpan observent un mouvement de grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
Ce matin, à l’appel de la CGT, syndicat majoritaire, à partir de 8 heures, les personnels des services de médecine interne Le Tallec et du Post urgences médicales du CHU Purpan (50 personnes environ) ont décidé de faire grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. « Il n’y a un grand malaise. Tous les jours, des gens craquent et la situation ne peut plus durer ainsi », explique Didier Bergé, délégué CGT. « Chez les infirmiers et les aides-soignants, il y a un sous-effectif chronique. Et cela dure depuis plusieurs années. Résultat : tous les jours, le personnel effectue une demi-heure ou trois quarts d’heure de travail supplémentaire. Certains n’ont pas le temps de manger, ni à midi ni le soir. Tout se fait à flux tendu avec les conséquences que cela implique », précise Christian Neufcourt, secrétaire du CHSCT des Hôpitaux de Toulouse et délégué CGT. Au-delà des heures supplémentaires non payées et non récupérées, le personnel souligne qu’il ne peut plus garantir la qualité des soins et la sécurité des patients. « Quand l’équipe souffre, le patient trinque. D’autant, ajoute la CGT, que se greffe un déménagement de ces services dans des locaux vétustes et non conformes aux règles d’hygiène et de sécurité, avec notamment le risque d’infections nosocomiales. »
Les infirmières ne restent pas
C’est pour attirer l’attention du public sur ces difficultés que les personnels distribueront des tracts devant le pavillon administratif.
Du côté de Sud-santé, Victor Alava regrette « que la CGT n’ait pas associé son syndicat au mouvement.» « Les élections approchent, dit-il. Alors, ils roulent seuls. Mais nous sommes bien sûr solidaires ». Christian Neufcourt (CGT) se félicite en revanche du soutien du professeur Laurent Sailler, chef de service. Ce que nous demandons, c’est simplement le respect du code du travail. Dans ces services, les infirmières ne restent pas longtemps. Et la qualité de soins s’en ressent »