Source : Station Capitole
Une centaine de manifestant-e-s s’est rassemblée vendredi 19 novembre 2010 devant l’Agence régionale de la santé pour dénoncer le Projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale qui va accroître les inégalités face aux soins.
“Tous unis pour ne rien lâcher”. Michel Sylvestre est venu manifester avec une centaine d’autres militant-e-s, vendredi 19 novembre au petit matin devant l’Agence Régionale de la Santé (ARS) à Toulouse. Bien décidé-e-s à défendre « un système de santé solidaire” et “un accès aux soins pour tous”, il ont répondu à l’appel de nombreuses associations, syndicats et collectifs de tous les horizons.
Soignant-e-s, patient-e-s, représentant-e-s d’associations, d’organisations syndicales, ou simple citoyen-ne-s, les manifestant-e-s refusent de “ payer plus… pour être soigné moins ”.
Baisse du remboursement de médicaments, augmentation des frais à la charge du patient hospitalisé… autant de transferts de charges vers les mutuelles, qui vont peser sur les cotisations. “Ce sont encore les familles et les patients qui sont mis à contribution et les mutuelles privées qui vont amasser le pactole” s’insurge Philippe Arnal du Comité de Défense de l’Hôpital public. Et cet ancien médecin de préciser : “l’accès aux soins est déjà compliqué dans les zones rurales, il sera diminué partout par ces mesures financières.”
Ce constat est partagé par tous les présents qui misent sur l’unité et le rassemblement. “Au même titre que pour les retraites, il faut que les citoyens s’emparent du débat sur la santé et l’hôpital”, assure Marie-Cécile Perillat, de la FSU, syndicat peu représenté dans la santé mais qui s’associe au mouvement pour “alerter l’opinion sur les dangers qui pèsent sur la protection sociale”. Même état d’esprit chez Solidaires et du côté des associations de défense des handicapé-e-s ou des infirmier-e-s de l’hôpital Marchant, en lutte depuis plus d’un mois.
Et même si les manifestant-e-s ont peu d’espoir d’infléchir la politique du gouvernement, cette action a prouvé que l’unité est possible. Tous espèrent toucher l’opinion et fédérer le maximum de personnes dans les semaines à venir.
Documents joints
- Appel au rassemblement devant l’ARS (PDF – 22.3 ko)