L’hôtel-Dieu est occupé. Depuis 16 heures, agents hospitaliers, usagers, syndicats et élus ont fait irruption dans l’hopital de l’APHP (Assistance publique des hopitaux de Paris), le plus vieil hôpital de Paris, situé sur l’île de la Cité (Ie).
Le comité de défense de l’Hôtel-Dieu, qui se bat contre la fermeture de l’établissement, prévu initialement en novembre prochain, entend mettre la pression sur l’APHP. L’intersyndicale (SUD Santé et CGT) a annoncé qu’elle comptait y passer la nuit.
L’occupation est circonscrite à une salle de l’Hôtel-Dieu. «Nous avons décidé d’occuper la salle Notre-Dame depuis 16h00 dimanche puisque la direction l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a donné des consignes à partir de mardi de re-router les patients ailleurs, via les pompiers et le Samu», a expliqué à l’AFP Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’Hôtel-Dieu.
«La direction va clairement contre la décision de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, le 10 juillet dernier de ne plus fermer les urgences», ajoute le médecin, précisant que les urgences (ophtalmologiques, médico-judiciaires et médico-chirurgicales) «accueillent 300 patients par jour».
Il indique également indiqué que «les pressions sur le personnel continuent pour les obliger à partir».
La direction de l’AP-HP et les responsables de la communauté médicale, qui ont un projet de reconversion de l’Hôtel-Dieu en «Hôpital universitaire de santé publique», ont fait procéder depuis quelques mois à un déménagement progressif de plusieurs services de l’établissement.
Ils avaient décidé de fermer le service d’accueil des urgences le 4 novembre prochain. Mais Mme Touraine a décidé de repousser la date de fermeture à une date indéterminée, que l’on suppose postérieure aux élections municipales de mars 2014, ce conflit prenant un tour très politique
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