PARIS, 2 juillet 2012 (APM) – La fédération CGT de la santé et de l’action sociale s’est interrogée, dans un communiqué, sur la volonté de changement de la nouvelle ministre des affaires sociales et de la santé en matière de politique hospitalière.
Dans un communiqué diffusé en fin de semaine dernière, à la suite de l’intervention de Marisol Touraine au conseil supérieur de la fonction publique hospitalière (CSFPH) (cf APM SNPFR001), la CGT observe que la ministre « n’a annoncé aucun changement tangible ».
« Elle a même dit qu’il n’y aurait pas une énième réforme de l’hôpital, contredisant ainsi le président de la République dans son discours au Conseil économique, social et environnemental (Cese) », proteste le syndicat en faisant référence à l’annonce faite par François Hollande d’une loi sur l’hôpital (cf APM NCPFD007).
Mentionnant les différents projets réglementaires qui ont été présentés au CSFPH mardi dernier, la CGT souligne que le ministère actuel « reprend à son compte les textes écrits par le gouvernement précédent sans rien en changer ».
Plusieurs de ces textes, comme celui sur le compte épargne temps (CET) des agents de la FPH, ont été rejetés, note-t-on.
Pour la CGT, la conférence sociale des lundi 9 et mardi 10 juillet doit déboucher sur un agenda social « prometteur », « avec un calendrier de négociation sur tous les sujets revendicatifs qui répondent aux attentes des salariés de notre secteur ».
Dressant un bilan de l’action du précédent gouvernement en introduction de la séance du CSFPH, la secrétaire générale de la fédération santé CGT, Nathalie Gamiochipi, avait indiqué que son syndicat accueillait de manière positive l’annonce d’une nouvelle loi sur l’hôpital et demandait « l’abrogation » de la loi hôpital, patients, santé et territoires (HPST) et l’arrêt « immédiat » de toutes les formes de restructuration.
Observant que les agents avaient eu « à subir des reculs sans précédent sur leurs droits, leurs acquis, leur statut », comme un gel des salaires, une « précarisation » de l’emploi, une « réduction » des effectifs, une « externalisation » des services ou une « explosion » des heures supplémentaires, elle a également prévenu que sa fédération serait « très attentive » à la « qualité d’un vrai dialogue social » et au déblocage de mesures « immédiates » pour les salariés.