Suites aux propos attaquant les grévistes de jean luc Moudenc et de la direction du CHU, Nous convoquons à une conférence de presse le 9 juin 10h à l’Hôtel Dieu Salle des syndicats
Après la pandémie Covid et l’échec du Ségur, les personnels des hôpitaux reprennent la grève et les manifestations débutées en 2019 car la situation est pire qu’à l’époque. Le Ségur est un échec cuisant pour le gouvernement et pour les syndicats signataires CFDT, UNSA, FO. Nous n’en pouvons plus et chacun pense à quitter son métier qui pourtant nous passionne par manque de considération des pouvoirs publics et de notre direction.
Les grévistes dénoncent depuis des années le manque de moyens et leurs mauvaises conditions de travail au travers d’alertes CHSCT, de mouvements de grève. La Direction n’a jamais entendu leurs revendications.
L’épidémie de COVID a aggravé la situation, a épuisé les équipes mais n’a pas modifié la politique d’austérité du ministère et de la Direction.
Le Ségur n’a pas répondu aux attentes ni en matière d’augmentation des salaires, ni en matière d’embauche et de création de lits.
Les réunions de CHSCT post-COVID sont les mêmes qu’avant COVID : la Direction refuse de mettre les moyens à hauteur des besoins pour assurer une prise en charge dans de bonne conditions pour les agents et les patients. La dernière réunion s’est déroulée le 25 mai pour les urgences adultes et a encore une fois prouvé aux agents qu’ils ne pouvaient rien attendre de leur Direction. Au passage, le gouvernement va supprimer les CHSCT dans les hôpitaux à partir de janvier…
Aux urgences adultes du cHU de Toulouse, ils sont aujourd’hui 100% grévistes, comme en 2019 où leur grève avait fait augmenter l’effectif de 22 équivalent temps plein et permis de mieux passer la période COVID.
La Direction a envoyé hier soir un mail très culpabilisant aux agents. Elle parle de « respect de la sécurité et de continuité des soins » ! Mais c’est bien grâce aux soignants et tous les hospitaliers qui assurent énormément d’heures supplémentaires et subissent des modifications de planning incessantes que l’Hôpital a tenu.
Dans ce mail la Direction en appelle « à la responsabilité de chacun ». Eh bien aujourd’hui ce sont les hospitaliers qui en appellent à la responsabilité du ministère et de la Direction qui doit satisfaire les revendications des soignants et mettre des moyens pérennes pour sauver l’Hôpital Public.
Il faut immédiatement :
- [ ] 500 euros d’augmentations pour TOUTES nos professions.
- [ ] Interdire le sous-effectif dans les hôpitaux en mettant des normes de personnels par service
- [ ] Rajouter un jour de repos dans les plannings tous les 15 jours pour un réel repos.
- [ ] Augmentation du salaire pour les nuits et weekend travaillés.
- [ ] Annulation de la dette des hôpitaux et de la taxe sur les salaires des hospitaliers pour financer ces mesures.
- [ ] Réintégration des personnels non vaccinés
Nous notons que Jean Luc Moudenc, président du conseil de surveillance, le directeur général et la présidente de la CME attaquent les grévistes hurlant à la continuité des soins…
Il faut avoir le même discours quand tous les jours un binôme infirmière/aide soignant s’occupe de 25 patients en même temps, qu’un médecin des urgences adultes s’occupe de 90 patients en même temps, quand une aide-soignante des urgences obstétricales fait le métier d’infirmière, d’agent administratif en plus du sien, quand tous les jours il y a des enfants pris en charge dans le couloir des urgences pédiatriques et quand vous avez mis dehors les soignants non vaccinés au mépris de la continuité des soins…
Il est nécessaire de redonner aux agents hospitaliers le pouvoir sur l’organisation es hôpitaux ravagées par le management qui transforme l’Hôpital en marchandise.