Quel intérêt à la direction du CHU de Toulouse de continuer à maltraiter les hospitalier.e.s…?
De nombreux services sont en grève en ce moment au CHU de Toulouse (hématologie enfants, Pôle gériatrie, Techniciens biomédicaux de Rangueil, …) les agents de le crèche hospitalière ont été une journée en droit de retrait.
Cela fait un an que la crise sanitaire occupe notre quotidien à l’hôpital et que toute notre attention est mise sur l’accueil des patient.e.s COVID tout en tentant de continuer de soigner les autres malades malgré le manque de lits et de personnel.
Depuis des mois, la direction du CHU de Toulouse continue les atteintes aux droits des agent.e.s du CHU dans le but de réduire encore et encore la sacro-sainte « masse salariale ». Nous cherchons en urgence des personnels qualifiés et les seules mesures que prend la direction visent à réduire les droits des hospitaliers. Pourtant nous nous fatiguons et nous sommes poussés vers la sortie par les pratiques managériales d’un autre temps. Cela paraît impensable au moment où l’épidémie rentre dans une troisième vague mais la direction du CHU de Toulouse profite du Ségur pour réduire les droits des hospitaliers…
La liste est longue des attaques envers nos droits, suppressions d’astreintes, refus de congés (pour éviter d’embaucher dans la période d’été), refus de primes pourtant légales pour certaines professions (manipulateurs en radiologie, Gériatrie, Personnels, techniques, bloc opératoire …), suppression de repos hebdomadaires lors de la réalisation d’heures supplémentaires, remise en cause ou refus de temps partiels, jours de carences pour les agents ayant eu le COVID ou ayant été malades après la vaccination Astra Zeneca… mise en retraite d’office d’agents… Mutualisation du personnel à outrance dans les services et même ceux qui sont reconnus clusters COVID. Culpabilisation extrême des hospitalier.e.s en assumant aucune responsabilité sur des situations grave comme des expositions à l’amiante de personnel… Management de plus en plus violent et déconnecté des réalités hospitalières (encadrement formé en Business School ou venant du privé), entraves aux droits des agents de s’organiser syndicalement. Tentatives d’étouffement de situations de harcèlement moral et même de harcèlement sexuel. Des recrutements proches des recruteurs mais éloignés des métiers…
Les secteurs les plus en pointe dans le combat contre le COVID comme certains infirmiers anesthésistes se voient supprimer jusqu’à 250 euros par mois d’astreinte. La direction du CHU pousse même dehors des techniciens indispensables dans la maintenance des respirateurs COVID !!!
Le directeur général du CHU doit rendre des comptes sur la poursuite des attaques contre celles et ceux qui tiennent l’hôpital que l’administration a patiemment détricoté pendant de longues années contre les intérêts des personnels et de la population.
Pourtant nous avons le vaccin ! :
– Recrutement statutaire au CHU de 1500 agents afin de résorber le sous effectif responsable des atteintes à la santé et aux droits des agents.
– Augmentation de 300 euros de tous les salaires pour l’attractivité et la fidélisation des hospitalier.e.s
– Arrêt des privatisations et réinternailsations des activités privatisées.
– Grand plan de désamiantage du CHU de Toulouse
– Reconnaissance pathologie COVID en accident de travail.
– Rémunération des étudiants en médecins et paramédicaux pour qu’ils puissent aller au bout de leurs études dans cette crise sociale.
– Suppression de la taxe sur les salaires, de la dette du CHU.
– Nouvel hôpital au nord de Toulouse et maisons publiques de santé sur toute la région pour désengorger les urgences et organiser la prévention.
– Application de la loi sur les soins gratuits aux hospitalier.e.s
Grève et rassemblement Hôtel Dieu 14h mardi 30 mars 2021