Grève IRM : Mépris absolu pour une équipe dévouée.

Après 7 jours de grève totale du service IRM à Purpan, la direction piétine une nouvelle fois les revendications de l’équipe.

Tout d’abord, elle rejette le constat d’un manque d’effectif de 3 manipulateurs radio à temps complet pour garantir la formation continue, vérifier les compatibilités entre les examens et les dispositifs implantables et participer aux missions de recherche du CHU de manière plus efficiente. A la place elle propose un poste à l’étude, d’une durée de 6 mois, occultant la formation qui permettrait une meilleure prise en charge des patients.

Puis les Ressources Humaines, leurs refuse également la prime forfaitaire d’urgence de 118 euros brut par mois malgré un brillant argumentaire de l’équipe :

  • cette équipe a renoncé en 2014 à des astreintes bien rémunérées pour passer en gardes de nuit et week-end et ainsi assurer la continuité des IRM 24h/24 et 7j/7. Ce sacrifice sur leur vie de famille et leur salaire, ils l’ont décidé afin de donner un maximum de chances au patient, l’IRM étant un examen de référence pour de nombreuses urgences vitales,
  • le décret national a justement été modifié afin que de tels services aient accès à la prime Buzyn,
  • cette équipe réalise toutes les IRM des patient.e.s des services d’urgence neurologique et neurochirurgicale adultes Purpan, adultes Rangueil, pédiatriques et psychiatriques ainsi que toutes les IRM des patient.e.s du Stroke Center (plus gros centre français d’urgences liées aux accidents vasculaires). Elle assure ainsi de manière exemplaire les missions définies par l’Agence Régionale de Santé et la Société Française de Radiologie.

Mais, bien sûr les arguments médicaux n’ont plus aucun poids dans les discussions avec la direction du CHU de Toulouse.


Comme si le désarroi de l’équipe IRM ne suffisait pas, la direction refuse aux agents voulant cesser leur grève de reprendre le travail… Toute l’équipe était donc présente au 1er étage de l’Hôpital Pierre Paul Riquet, dans les locaux de l’imagerie médicale, avec pour interdiction de prendre en charge des patients, pour la plupart en attente d’un examen IRM urgent. Un service vide de malade, un comble quand on sait que les délais de rendez-vous d’IRM neurologiques sont de 6 mois!
Cette administration, en décalage total avec les prises en charge soignantes, montre à nouveau qu’elle n’est plus digne du personnel du CHU de Toulouse.

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