L’annonce du déménagement hors de La Grave des services de Santé Publique vers Purpan avait indigné profondément les agents, les médecins, les syndicats du CHU, les associations de malades ainsi que les associations de quartier. Aujourd’hui, la direction du CHU revient en partie sur ses projets et réintégrera en mai 2019 les services actuellement à l’ICR dans les bâtiments historiques du carré de la maternité mais sans réfection des façades, des toits et de la digue faute de moyens suffisants.
Les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour que les parties patrimoniales des travaux soient prises en charge hors des financements dédiés aux soins pour garantir la salubrité des bâtiments et donc la pérennité des soins sur le site. Faute de quoi nous craignons que d’autres projets, et peut-être à buts lucratifs, profitent de l’aubaine.
Restent des questions sur la disparition du projet « centre de santé sexuelle » car seul le CeGGID est annoncé pour intégrer le carré de la maternité. La prise en charge sur La Grave des patient-es VIH reste en questionnement. Le centre Dide (lutte contre les dépendances) et le CMP n’auront peut être pas d’avenir sur La Grave et seraient transférés ailleurs en centre ville.
Plus globalement, le projet « Cité de la Santé », porté depuis des années par les agents, les syndicats et les associations, disparaît. Pour cette raison, un collectif « Hôpital La Grave » s’est constitué pour défendre le statut d’Hôpital de Santé Publique du site au regard des besoins de santé de la population toulousaine et en particulier des plus démuni-es.
La présence du Service Public de Santé sur La Grave est essentielle en termes de Santé Publique. La présence de tout un tissu médico-social dans le quartier garantit un accueil d’usager-es avec des vulnérabilités qui ne peuvent se déplacer en périphérie. C’est la garantie de l’universalité, de l’inconditionnalité de l’accès au soin qui est une obligation du CHU de Toulouse.
Nous nous battrons pour que la mairie de Toulouse et la direction du CHU et les pouvoirs publics en général entendent la nécessité du maintien et de l’amélioration des services situés dans ce site qui offre des soins aux toulousain-es depuis le 13ème siècle.
Nous exigeons le maintien en centre-ville d’une médecine de proximité, d’accès facile et d’activités de prévention générale pour toutes et tous, en particulier pour les jeunes, les plus âgé-es, les femmes…
Un Pique Nique de la Colère est prévu le Mercredi 23 entre 12h et 14h dans la coulée verte du site de La Grave.
Premiers signataires Collectif « Hôpital La Grave ».
St Cyprien Quartier Libre, Act Up Sud Ouest, CGT CHU de Toulouse, Sud Santé sociaux 31, DAL 31, comité de défense de l’Hôpital Public, ATTAC, Grisélidis, Groupement Pour la défense du travail Social, …
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C’est une super bonne initiative ce Collectif !
Mais
Pourquoi le service dédié au VIH serait-il sorti de ce projet que nous avons réfléchi et conçu avec toutes les personnes concernées? Le centre de dépistage et de suivi du VIH ne peut aller ailleurs sans perdre l’environnement médical, et la mutualisation des actions de prévention et de suivi. Isoler un service de l’ensemble est encore une fois une erreur tant sur le plan médical que « fonctionnel ». Comment faire comprendre que le regroupement de plusieurs actions les rend plus efficaces et permet aux malades de ne pas « galoper » partout pour avoir accès à des soins divers s’ils en ont besoin.
Quelle objection entendable y aurait-il à laisser ce service sur le site de La Grave ??
Il ne faut rien lâcher !