Alors que les premiers patients sont arrivés depuis plusieurs semaines maintenant sur le site de l’Oncopole, le maire de Toulouse a décidé de relancer le Ministre de la Défense sur la dépollution des ballastières.
Calendrier et procédé
Dans un courrier envoyé récemment à Jean-Yves Le Drian, Jean-Luc Moudenc rappelle que «la proximité immédiate des quatre ballastières et l’absence de réponse dans l’instruction du traitement de dépollution des 5.000 tonnes de nitrocellulose tendent à entretenir de fortes inquiétudes de la part des occupants».
L’élu sollicite ainsi le gouvernement pour savoir quel procédé a été retenu pour la dépollution et quel sera le calendrier.
Une demande qui fait écho à celle formulée en octobre par les élus écologistes lors de la venue à Toulouse du Premier Ministre pour l’inauguration de l’Institut Universitaire du Cancer, sur le site de l’Oncopole, à quelques mètres des ballastières.
Initialement résultat prévu pour… fin 2013
Il faut dire que ce dossier fait figure de véritable serpent de mer, pour ne pas dire d’arlésienne. Depuis l’explosion de l’usine AZF, les riverains attendent des réponses sur ce dossier. Après de multiples études sur la quantité de nitrocellulose – des bandelettes explosives inertes si elles sont enfouies dans l’eau -, mais aussi sur la possibilité de dépolluer sur place ou encore les procédés à utiliser, ils s’attendaient à avoir une réponse en fin d’année dernière.
Un engagement qu’avait pris la direction générale de l’Armement en juillet 2013. Lors d’une réunion, ils avaient présenté les résultats d’une ultime étude en vue de la réhabilitation de ces lacs. Avec trois options: brûler la nitrocellulose hors du site, l’éliminer sur place par biodégradation ou tout simplement mieux sécuriser le site et laisser la nitrocellulose là où elle est depuis les années 1920.