Téléchargez la pétition retraites compl_ avril 2015
Depuis deux ans ma retraite complémentaire est bloquée. Un retraité sur dix vit déjà sous le seuil de pauvreté ce qui est inacceptable. Le Medef veut prolonger le blocage trois ans de plus et inciter le gouvernement à en faire de même pour le régime général et les régimes spéciaux.
L’ addition des mesures fiscales, de prélèvements sociaux et de gel des pensions ont réduit notre pouvoir d’achat, la pension nette mensuelle diminue. Les fins de mois sont de plus en plus difficiles, nous sommes loin d’être des nantis.
Les régimes de retraite complémentaire ARRCO et AGIRC versent aux salariés retraités du secteur privé de 25 % à 56 % de leur retraite totale. Ils concernent 12 millions de retraités. Dans notre système par répartition le financement des régimes est assuré par les cotisations des 18 millions de salariés qui acquièrent ainsi leurs droits futurs. Cela démontre que nous sommes tous concerné par la négociation en cours et également partie prenante avec les actifs.
L’insuffisance de financement menace l’équilibre financier à court terme. Les causes premières sont le manque d’emploi et l’insuffisance de salaire. Il y a urgence à apporter des solutions sinon les retraites complémentaires subiront des abaissements conséquents, de 5 à 11%.
Je m’oppose aux « solutions » du patronat, à tout nouveau recul de l’âge de départ en retraite, à tout nouvel abattement appliqué sur le montant des retraites complémentaires ou des pensions de réversion.
L’argent existe pour faire autrement il est accaparé massivement par les actionnaires et la finance, il doit revenir au paiement des salaires et de la protection sociale.
Je demande que des mesures soient immédiatement adoptées pour résorber les déficits et préserver le niveau des pensions.
1. L’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Progressivement réalisée, elle permettrait un accroissement des cotisations tel que tout déficit serait effacé à l’ARRCO. Quant au déficit de l’AGIRC, il serait réduit de près de moitié d’ici 2040.
2. Une augmentation de la cotisation AGIRC pour permettre aux cadres de cotiser autant au-dessus du plafond de la Sécurité sociale qu’en dessous et se constituer ainsi le même niveau de retraite sur la totalité du salaire. Cette mesure suffirait à rétablir durablement l’équilibre financier de l’AGIRC.
3. L’élargissement de l’assiette de cotisation aux éléments de rémunération aujourd’hui exemptés (intéressement, participation, épargne salariale, etc.)
4. Pour les cadres à bas salaire, une augmentation de 120 à 150 points de la garantie minimale de points et la création d’une garantie minimale de points à l’ARRCO pour les non-cadres.
5. La mise à contribution des dividendes versés par les entreprises aux actionnaires.
6. Réexaminer les conditions de revalorisation des retraites.
La mise en oeuvre de ces propositions permettrait non seulement de rétablir les équilibres financiers de l’ARRCO et de l’AGIRC mais aussi de dégager des excédents pour améliorer les futurs droits à retraite et les pensions servies.