Madame la ministre,
La CGT a appelé à la gréve et a déposé les revendications suivantes ;
Les urgences traumatiques du bâtiment Urgences 2000 comportent 22 IDE, 13 aides soignantes au planning.
Depuis la fermeture de la traumato de Rangueil transférée à PPR l’activité des urgences traumatiques du bâtiment « urgences 2000 » explose. Sur 9 mois, de janvier à septembre l’activité a augmenté de 6% entre la période correspondante de 2013. Pour le mois d’octobre seul l’activité a augmenté de 14%.
Pour 9 lits jusqu à 20 patients peuvent être accueillis simultanément.
Certains d’entre eux nécessitent une surveillance tous les 1/4 d’heures, mais les médecins ont décidé sans protocole de passer à la 1/2 heure.
Il est protocolisé que les ambulances sont examinées avant les patients arrivant par leurs propres moyens. Il arrive que l’IAO ne voit le patient qu après 1h30.
Un patient qui avait absorbe des bêtabloquants n’a pas été détecté et c’est seulement sur l’insistance de la famille que la gravité a été décelée.
Un patient admis pour une fracture de fémur sans surveillance pendant 2 heures.
Un patient avec douleur thoracique a attendu 1h30 avant d’être examiné. Or il s’agit d’une priorité.
Le personnel vit donc dans l’angoisse permanente de l’erreur avec un encadrement qui les stigmatise d’incompétence (en réunion de négociation du préavis).
Les temps d’attente des patients sont en augmentation générale. Les plannings sont construits, depuis le déménagement sus évoqué à PPR, avec des trous dans les TST car il n’y a pas suffisamment de personnel. Ce sont des intérimaires ou des heures supplémentaires qui pallient.
Le personnel est donc épuisé et revendique que le planning fonctionne avec les personnels nécessaires soit 1 binôme H24 supplémentaire (AS+IDE), soit 12 ETP.
Pour briser la gréve, la direction a décidé de fermer l’UT en déviant l’activité sur l’accueil medico chirurgical (AMC) et l’activité de l’AMC sur Rangueil et les cliniques privées. Des intérimaires 1 IDE 1 AS pour faire face à l’AMC et un médecin sur Rangueil ont été recrutés
Il apparaît inimaginable qu’une administration publique procède à ce qu’il est nécessaire de qualifier de lockout : un lock out qui concerne un service d’urgence qui ne peut fermer.
Le CHU doit être rappelé a l’ordre sur ses obligations de service public et à la loyauté vis-à-vis du personnel.
La CGT du CHU de Toulouse