La Case de Santé en grand danger

La Santé près de chez vous – Social

Samedi dernier à la Case de Santé. / Photo DDM
Samedi dernier à la Case de Santé. / Photo DDM
 

La petite salle de réunion était bondée, samedi en début d’après-midi. Personnel, patients et soutiens du centre de santé communautaire la Case de Santé, place Arnaud Bernard, étaient réunis pour faire le point sur l’avenir de la structure. Depuis 2006, ce centre, un modèle pour l’instant unique en France, propose soins médicaux, prévention et assistance à un public en position de précarité sociale. Les caisses sont vides, la «Case» ne peut pas terminer l’année et se met donc en veille dès cette semaine. Les médecins titulaires sont en grève, mais la mobilisation se met en place, après la manifestation du 22 octobre devant le siège de l’agence régionale de santé (ARS). À partir de ce matin, personnel et usagers se réuniront place Arnaud-Bernard pour soutenir le piquet.

L’ARS, représentant de l’état en région et principal bailleur de fonds de l’association, avec les collectivités publiques, «ne sait nous mettre dans aucune case», explique Fabien Maguin, coordinateur du centre. «Du coup, c’est un dialogue de sourds, nous allons traiter directement avec le ministère». Et de rajouter : «Ils nous baladent, nous avons demandé une table ronde, mais nous n’avons toujours pas de date». Catherine Lemorton, députée de la circonscription et présidente de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, annonce un premier rendez-vous ce vendredi en présence de la mairie, de l’ARS, du conseil général, de la CPAM ainsi que du préfet de région. La Case de Santé, elle, sera reçue le 17 novembre par les mêmes interlocuteurs. «Ce centre unique en France est indispensable. C’est d’ailleurs une expérience qui sera reproduite dans d’autres villes», assure la parlementaire socialiste.

Philippe Abetel

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