À l’occasion d’un « Que sais-je ? » sur Le Harcèlement moral au travail, Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste qui inspira la loi sur le harcèlement en 2002, revient sur l’une des plus graves violences dans les entreprises.
Marie-France Hirigoyen sur le harcèlement au… par Mediapart
C’était en 1998. Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste, publiait Le Harcèlement moral : la violence perverse au quotidien. Un livre électrochoc : pour la première fois, on parlait de santé mentale au travail et l’on mettait en lumière l’une des violences les plus destructrices dans les entreprises. Ce livre inspirera notamment la loi française de 2002 sur le harcèlement.
Même s’il ne s’agissait pas d’un phénomène nouveau, la diffusion de ce concept scientifique dans la société ainsi que sa traduction juridique sont venues changer le regard que portent les salariés sur certaines situations vécues au travail et interpeller les entreprises quant à leurs méthodes de management. Des plaintes ont été déposées, des dirigeants sanctionnés.
Quinze ans et plusieurs ouvrages plus tard, Marie-France Hirigoyen publie dans la collection « Que sais-je ? » des Presses universitaires de France (PUF) Le Harcèlement moral au travail. En moins de 130 pages, elle fait le point sur ce fléau que la crise économique et sociale banalise. Elle décortique les origines, les conséquences, les mécanismes ainsi que les solutions apportées à ce processus complexe qui a ouvert la porte à d’autres problématiques de mal-être au travail regroupées sous le vocable de risques psychosociaux comme le burn-out.
Aujourd’hui, Marie-France Hirigoyen observe un durcissement des méthodes de management. Elle explique recevoir dans son cabinet des cas de plus en plus graves, des salariés tellement inquiets de perdre leur emploi qu’ils supportent l’insupportable.
Le Harcèlement moral au travail, Marie-France Hirigoyen dans la collection « Que sais-je ? » des Presses universitaires de France, 2014, 9 euros.
Les véritables pervers profitent de la crise pour assouvir leurs victimes. Je souhaite‚ pour l’avenir qu’il soit plus facile de porter l’affaire en justice‚ et que les coupables soient punis plus durement.
Les victimes perdent dignité‚ travail et confiance en soi.
la passivité, c’est ça le grave problème. Trop de personnes qui râlent et peu on les c………. de se joindre aux vrais résistants , les combattants. De la ténacité, des articles dans la presse, des livres, des témoignages, beaucoup de boulot pour défendre ces causes communes, de la souffrance même!!! et cela va de pire en pire. VRAIMENT faut s’accrocher, même quand on a la foi dans les veines. Car c’est dur et la déception est courante.
Merci de diffuser cet article .La passivité n’est plus de mise et encore moins la banalisation face à ce degré de souffrance .Pendant combien de temps craindra-t-on encore dans les hôpitaux les cadres harceleurs ???
Il ne s’agit pas non plus de seulement constater, gagner un argent supplémentaire en constatant la souffrance .C’est le plein pouvoir de l’argent qu’il faut remettre en question..
J’ai eu une belle surprise: Monsieur Jacques COTTA, dans son dernier livre, « L’Imposteur » fait référence à mon premier petit ouvrage « Le harcèlement au travail Mémoire d’un combat » » …C’est un grand honneur compte tenu de l’immense qualité de ce journaliste exceptionnel .Ce serait bien que vous aidiez à la diffusion de son livre percutant car pour l’instant c’est silence radio sur les grands médias tant son enquête dans les milieux politiques, son évocation de la CFDT actuelle , sa vision des problèmes hospitaliers sont impressionnantes .