Le Monde.fr avec AFP | 14.03.2013 à 16h24 • Mis à jour le 14.03.2013 à 17h00
Plusieurs milliers de personnes venues de plusieurs pays de l’Union européenne ont manifesté jeudi 14 mars à Bruxelles pour dénoncer les politiques d’austérité, juste avant le début d’un sommet européen consacré à la relance.
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Le rassemblement a réuni dans le calme 15 000 personnes, venues de Belgique, Allemagne, France, Grande-Bretagne ou Pologne, dans le parc du Cinquantenaire, à quelques centaines de mètres du bâtiment du Conseil européen où se tient le sommet des 27 jeudi et vendredi, ont estimé les syndicats. Les chiffres de la police n’étaient pas disponibles en début d’après-midi.
En Europe, « Habemus austeritas ! », a dénoncé Anne Demelenne, la secrétaire générale de la fédération syndicale belge FGTB, en faisant allusion à l’expression ayant annoncé l’élection du pape mercredi. « Nous sommes là pour mettre en garde le Conseil européen. A chaque sommet, ce sont les travailleurs qui sont mis en danger », a-t-elle ajouté au cours d’un discours.
APPEL À LA PATIENCE
Organisé par la Confédération européenne des syndicats (CES), qui comprend 85 organisations de 36 pays, le rassemblement était en majorité composé de manifestants belges, dont environ 3 000 du groupe américain Caterpillar, qui a récemment annoncé 1 400 suppressions d’emplois en Belgique. Plusieurs centaines de salariés du groupe sidérurgique ArcelorMittal étaient également venus des sites belge de Liège et français de Florange, fortement affectés par des restructurations.
Les manifestants n’ont pas pu s’approcher des abords du Conseil européen, protégés par les forces de l’ordre. Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement devaient s’y retrouver à partir de 17 heures.
Plus tôt dans la journée, le président du Conseil, Herman Von Rompuy, a déclaré : « Il est vrai qu’on ne peut pas ne pas regarder la détresse sociale », en défendant la stratégie mise en place et en appelant à la patience car les effets positifs sont toujours ressentis avec « un certain retard ».
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