SMG : Halte aux privilèges, à bas les dépassements d’honoraires !
La revue Pratiques est profondément choquée par l’annonce de l’accord intervenu entre la sécurité sociale et les syndicats de médecins libéraux. Elle vous invite à partager la révolte de soignants et citoyens qui rejettent tout dépassement d’honoraires par les médecins ou autres professionnels de santé. Les soins ne sont pas une marchandise, les tarifs doivent être encadrés comme toute activité financée par la solidarité. Il en va de l’avenir de notre sécurité sociale.
Nous, soignants et citoyens, sommes profondément indignés de l’accord qui vient de légitimer le racket des malades par certains médecins, dits de « secteur 2 », qui abusent sans vergogne de patients en situation de faiblesse. Que ces médecins, « décomplexés » osent publier leurs revenus !
Nous sommes encore plus indignés que le budget de la sécurité sociale, soi-disant au fond du trou, mais aussi nos complémentaires santé, puissent, de quelque manière que ce soit, participer à les engraisser, sans aucune contrepartie de garantie de leurs compétences, de leur indépendance, ni encore de maintien ou de développement de leurs connaissances.
Nous sommes écœurés que des milliers de personnes soient empêchées d’accéder aux soins du fait de la faiblesse de leurs revenus, parce que la sécurité sociale rembourse de moins en moins les soins de base, mais aussi, faute de pouvoir obtenir un rendez-vous dans certaines spécialités, à un prix acceptable.
Nous sommes scandalisés, dans cette période de serrage général de ceinture, par l’indécence qu’il y a à combler ainsi ceux qui sont déjà largement favorisés. Ils veulent tenir boutique ? Qu’ils sortent du circuit de la sécurité sociale solidaire qui assure actuellement leurs revenus. Les vrais libéraux doivent assumer les risques que prennent tous les marchands, mais qu’ils cessent de pomper l’argent public dont les citoyens modestes ont besoin pour se soigner. On les a beaucoup entendus dire qu’ils étaient moins bien payés que les plombiers ou les coiffeuses. Alors, qu’ils changent de métier !
Nous sommes pour boycotter les cabinets de ces libéraux à dépassements « sans tact ni mesure…». Choisissons des médecins de secteur 1. A défaut, préférons le service public et allons, s’il le faut, engorger les urgences. Ou encore, si, dans un monde libéral, le client est roi, allons les consulter et payons le prix normal de la consultation. Marchandons ce prix en fonction de notre satisfaction, ils pourront toujours appeler à leur secours le conseil de l’ordre, la police des docteurs…
Puisque le gouvernement a peur des médecins – on se demande bien pourquoi – soutenons-le, en réclamant un débat public sur l’état de notre système de santé, sur une juste rémunération des soignants.
EXIGEONS UN DEBAT PARLEMENTAIRE, DIGNE D’UN GOUVERNEMENT DE GAUCHE Pour l’abolition des privilèges, pour un débat public sur la santé ouvert à l’ensemble des citoyens, signez la pétition !
Pour signer : http://www.pratiques.fr/Halte-aux-privileges-a-bas-les.html
Le « moment historique” ou “ce que la droite n’a osé faire les socialistes l’ont fait”
– Augmentation du nombre de médecins ayant accés aux dépassements (chefs de Clinique en secteur 1 et tous les médecins que les caisses ont laissé s’installer depuis 1990 ou laisseront s’installer), alors que normalement le secteur 2 est réservé qu’aux seuls anciens “chef de Clinique”
– Abandon du plafond de 100% du tarif opposable pour le “contrat d‘accès aux soins” au profit d’un rééquilibrage progressif
– Abandon pour le secteur libre du plafond de 150% du tarif opposable, au profit d’un rééquilibrage progressif
– Mécanisme très complexe et donc inapplicable pour sanctionner les abus, sans avis des usagers
– Lse soins dispensés pour les familles éligibles à l’Aide Complémentaire Santé (ACS), seront limités aux seuls ayant droit soit uniquement 1/3 des Français aux revenus inférieurs à 875€/mois et n’ayant pas la CMUc
– Très probable incitation à l’augmentation des refus de soin déjà nombreux dans les grandes villes aux patients porteurs de CMUC et ACS, en l’absence d’un mécanisme simple et efficace de sanctions
– La mutualité va prendre en charge une partie de la rémuneration des médecins du secteur 1, alors qu’il s’agit d’une attribution princeps de notre assurance maladie solidaire: après les franchises, forfaits divers, déremboursements… c’est la disparition de notre couverture sociale solidaire
Les pigeons seront les malades !
La Saga de la négociation:
https://docs.google.com/folder/d/0B2oSQM-jwTZVRVZQUHBNdkJpeUU/edit
Comité de défense hôpital d’Albi