TOULOUSE, 10 septembre 2012 (APM) – Les 37 structures d’urgence publiques et privées de Midi-Pyrénées ont enregistré 707.405 passages en 2011, soit une hausse de 4,3% par rapport à 2010, selon le rapport annuel de l’Observatoire régional des urgences Midi-Pyrénées (ORU-MIP), dont APM a eu copie.
Cette hausse intervient après un exercice 2010 durant lequel la fréquentation avait baissé par rapport à 2009, pour la première fois en 10 ans de recueil, rappelle-t-on (cf APM CBOH3002).
En 2011, le nombre de services de la région est de 37, contre 38 les années précédentes à la suite de la fusion des deux services du CH de Castres (Tarn) et du CH de Mazamet (Tarn) sur le site du nouvel hôpital du Pays d’Autan.
Tous les départements voient leur activité évoluer positivement comparée à 2010 avec des taux de croissance importants dans le Lot (+5,6%), la Haute-Garonne (+5,4%) et les Hautes-Pyrénées (+5,3%).
Une forte progression est observée pour la polyclinique du Sidobre à Castres (+19%), le CH de Lavaur (Tarn, +17%), la clinique d’Occitanie à Muret (Haute-Garonne, +14%), le CH de Bigorre (Hautes-Pyrénées, +13%) et le CH de Saint-Céré (Lot, +11%). Une baisse est notamment relevée au CH de Condom (Gers, -4,6%) ainsi qu’à l’hôpital du Pays d’Autan (-7,3%), dont les établissements voisins dans le Tarn présentent une forte hausse.
Alors qu’en 2010, seul le secteur privé affichait une hausse d’activité, en 2011, ce sont toutes les typologies d’établissements sièges de structures d’urgence qui voient leur activité progresser. La hausse la plus élevée concerne le CHU avec +6,5%, plus forte progression observée depuis 2002.
La moyenne d’âge des patients s’élève à 39 ans (contre 40 ans en 2010), soit deux ans de moins par rapport à la moyenne d’âge des habitants de la région. Les hommes représentent 53,4% des passages.
L’ORU-MIP relève une plus grande régularité des passages tout au long de l’année par rapport à 2010 avec une activité moins marquée en mars, novembre et décembre. L’activité reste plus importante les samedis, dimanches et lundis et en journée (72,1% par rapport à 16,8% en soirée).
Avec 50,8% des passages, les prises en charge médico-chirurgicales restent le premier motif de recours aux urgences, suivies des pathologies traumatiques (39,4%), des urgences psychiatriques (2,8%) et des intoxications (2,3%).
Alors que la durée moyenne de passage était en baisse depuis 2008, elle a augmenté en 2011 de près de 10 minutes à 3h13. 77% des prises en charge sont réalisées en moins de 4 heures. La médiane, en hausse régulière depuis plusieurs années, passe en 2011 la barre des deux heures.
Le taux d’hospitalisation est de 26,5% dans les établissements sièges de Samu non CHU, 24,1% en CHU, 21,2% dans les établissements sièges de Smur et 20% dans les établissements privés.
Le rapport analyse par ailleurs en détail la situation des patients aux « âges extrêmes », c’est-à-dire les urgences pédiatriques et la prise en charge des personnes âgées ainsi que les données par territoire.
LEGERE BAISSE DU NOMBRE D’INTERVENTIONS SMUR
S’agissant des 25 Smur, ils ont déclaré 31.766 missions (-1,4%, 26.584 missions transmises), qui se répartissent en 24.017 interventions primaires (-2,2% après -4,2% en 2010) et 7.749 secondaires (+1,3%).
Les sorties primaires ont augmenté de 3,4% à 5,5% pour les Smur du Tarn-et-Garonne, de la Haute-Garonne et de l’Aveyron. A l’inverse, les autres départements affichent une activité en baisse en 2011 de 0,7% à 7,1% (Hautes-Pyrénées) et même 17,3% (Tarn).
La baisse est particulièrement marquée pour les Smur d’Albi (-27,4%), de Figeac (Lot, -18,3%), Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées, -11,7%) et Gourdon (Lot, -10,7%). A l’inverse, les Smur de Moissac (Tarn-et-Garonne), Millau (Aveyron), Rodez et Saint-Céré voient leur nombre de missions primaires progresser dans des proportions supérieures à 10%.
L’observatoire note que l’hélicoptère est utilisé dans 5,4% des interventions. La durée d’intervention moyenne est de 1 h14 et huit patients sur 10 sont hospitalisés. En moyenne, les patients sont âgés de 56 ans et les patients de plus de 75 ans représentent 28,7% des interventions.
Le Smur de Toulouse adultes réalise 31,8% des interventions primaires.
S’agissant des interventions secondaires, les taux de progression les plus significatifs sont observés pour les Smur d’Auch (+100%), Saint-Céré (+40%), Moissac (+25%), Albi (+16,4%), Figeac (+15%) alors que l’activité baisse fortement à Saint-Affrique (Aveyron, -40,9%) et Foix-Pamiers (Ariège, -34,4%).
« NOUVEAUX CHEMINS » D’OBSERVATION
Dans l’introduction du rapport, le directeur de l’observatoire, Nicolas Longeaux, nommé en décembre 2011 à ce poste (cf APM SNOLJ002), fixe de « nouveaux chemins » sur lesquels doit s’engager la structure.
Il souhaite que l’observatoire se penche sur l’activité de médecine d’urgence ambulatoire et sur ses interactions avec la médecine d’urgence hospitalière ainsi que sur l’activité de régulation, tant de la permanence des soins ambulatoires que de celle relevant de l’aide médicale urgente.
Il voudrait que l’exhaustivité soit encore augmentée, que les données permettent d’améliorer les connaissances médicales et épidémiologiques. L’observatoire pourrait ainsi continuer à se transformer en « caméra dynamique » recevant des données en continu et restituant des informations en temps réel.
Enfin, il souhaite pouvoir fournir de « véritables outils aux différentes structures allant de l’aide à la gestion des situations exceptionnelles lors de catastrophes à l’appui des décisions lors de mises en tension régulières de l’offre de soins, jusqu’au fonctionnement quotidien [des] différents services préhospitaliers ou hospitaliers ».
Rapport d’activité 2011 de l’Observatoire régional des urgences de Midi-Pyrénées
cb/eh/APM polsan
CBPHT002 10/09/2012 10:00 ACTU
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