Source : la dépêche du midi
Presque trois mois de grève et toujours le moral à plat pour l’équipe des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse. « Nous n’avons pas de réponses satisfaisantes à notre souffrance et à la dégradation de la qualité des soins » déplorent infirmiers, aides-soignants et agents hospitaliers. « Nous sommes toujours confrontés à un nombre trop important de patients par rapport à nos effectifs. On ne dort plus, on craque » résume Christophe Malinowski, infirmier.
Le personnel réclame six postes d’infirmiers, une prime de risque et un accompagnement pour les nouveaux.
En début de semaine, la direction du CHU a établi six priorités. Ainsi une étude sur le problème de libération des lits d’hospitalisation en aval a été demandée. « La durée de séjour est trop longue dans un service d’urgences, on ne trouve pas de lits. C’est la difficulté principale en psychiatrie », souligne Hervé Léon, directeur général adjoint du CHU. La direction souhaite mettre en place une formation du personnel avant sa prise de poste dans le service, une étude de la répartition des tâches administratives, la possibilité pour les cas d’absentéisme imprévu d’être payé en heures supplémentaires plutôt qu’en récupération. Pour les effectifs, le CHU est d’accord pour trois infirmiers de plus pour doubler les postes entre 6 heures et 21 heures. Quant à la prime, elle ne pourra excéder les 30 € fixés par la réglementation. « Une plaisanterie » selon les syndicats.
« On a entendu et reçu le personnel, les responsables et les chefs de pôle. Nous allons mettre en œuvre ces actions que nous estimons nécessaires pour leur sécurité », conclut Hervé Léon.