Des travailleurs sociaux veulent pérenniser un lieu d’accueil pour les grands précaires à Toulouse
Coupes budgétaires dans l’hébergement social, diminution des moyens du Samu social… Le contexte national est particulièrement défavorable aux personnes sans logement en cette période estivale. Le Groupement pour la Défense du travail social (GPS) est né à Toulouse des frustrations de professionnels, liées aux difficultés grandissantes dans la prise en charge des personnes à la rue. Deux centres d’hébergement du centre ville dévolus aux plus fragiles ont fermé l’hiver dernier dans la Ville rose. Ces fermetures ont déclenché le squat d’un immeuble par le collectif, rue Goudouli.
Après l’occupation de la cathédrale Saint-Etienne, début avril, rapidement évacuée par les CRS, le collectif a élu domicile dans les anciens locaux de l’AFPA, dans le centre-ville, rue Goudouli. Les militants ont réquisitionné ce bâtiment de l’Etat pour y accueillir les grands précaires, en raison du manque de places dans les structures d’hébergement depuis la fin de la trêve hivernale. Depuis trois mois, ils y accueillent une quinzaine d’hommes vivant dans la rue et souffrant souvent de problèmes psychiatriques. Une cinquantaine de travailleurs sociaux et autant de sympathisants se relaient bénévolement 24 heures sur 24 dans le lieu, où les personnes accueillies peuvent dormir, prendre un repas, et bénéficier d’un suivi social et sanitaire. Le GPS, en pourparlers avec la préfecture, revendique la légalisation d’un lieu pérenne en centre-ville adapté aux grands précaires. La mairie, quant à elle, a promis au collectif de trouver un local. Reportage sur place d’Armelle Parion.
Pierre Cabanes, infirmier de l’équipe mobile sociale et de santé de Toulouse, est porte-parole du GPS. Il explique la démarche du collectif, l’importance d’un accompagnement sur le travail dans la durée, et les revendications du GPS auprès des pouvoirs publics.
Télécharger |
Magali Clarion, éducatrice spécialisée au sein de l’équipe mobile, et membre du GPS, revient sur les règles de vie collectives établies rue Goudouli dans le but du mieux-être de chacun. Elle explique notamment pourquoi et de quelle manière l’alcool y est toléré.
Télécharger |
Témoignages de Claude et Guy, deux personnes hébergées rue Goudouli
Télécharger |