« Nous voulons prouver à l’Etat qu’on est capable de trouver un local en centre-ville », a indiqué Pierre Cabanes, membre du Groupement Pour la défense du travail social (GPS) qui a investi cet immeuble de bureaux d’un étage libéré il y a 2 ans par l’Agence pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).
L’immeuble, qui dispose de l’eau courante, de l’électricité et de toilettes, « est occupé depuis 48H », a-t-il dit en déplorant que les SDF « les plus précaires » soient le plus souvent placés dans des centres d’accueil « en périphérie, très loin du centre où ils ont leurs habitudes ».
A l’intérieur des bâtiments, des matelas et des provisions ont été entreposés. « On nous dit qu’il n’y a pas de local, on le prend », a ajouté Pierre Cabanes, affirmant qu’il y a eu « 22 décès répertoriés chez les SDF de Toulouse entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2011 » et que « les services d’urgence sont débordés ». « L’Etat veut faire le maximum d’économie, et on le fait sur les plus fragiles, les miséreux », a-t-il encore déploré.
Sur la porte donnant sur la rue, le GPS a placardé des petites affichettes déclarant: « Ce lieu est notre domicile ainsi que notre résidence principale. En tant que résidents de l’immeuble, nous sommes protégés par la loi, (…) il ne peut y avoir d’expulsion sans décision exécutaire du tribunal d’instance ».
Le 31 mars, le GPS avait occupé quelques heures la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse, sur la place de la préfecture, avant d’en être délogé par les forces de l’ordre.