La Dépêche du midi
«On est en sous-effectif chronique. Il y a de plus en plus d’arrêts maladie depuis un an et demi et surtout, comme le personnel est jeune, on a beaucoup de congés de maternité. Ces absences non remplacées pèsent sur l’organisation des différents services à l’hôpital des enfants, les gens sont à cran», lâche une infirmière. Hier, une cinquantaine d’agents de tous les services de cet hôpital (infirmiers, aides soignants, auxiliaires) se sont rassemblés autour d’un pique-nique de la colère. Ce piquet devant l’hôpital fait suite à une action similaire le 2 novembre dernier ainsi qu’à un préavis de grève des aides soignants du bloc pédiatrie. « On doit faire face au manque de moyens à l’hôpital des enfants, à la fatigue et aux risques professionnels que cela implique», explique Julien Terrié, représentant du personnel CGT et membre du CHSCT. N’hésitant pas à parler de souffrance au travail, les représentants des agents réunis hier ont rencontré la semaine dernière leur direction pour solliciter un volant de 60 personnels supplémentaires pour palier aux maternités et maladies. «Au niveau du CHU on a des moyens qui existent de remplacements permanents, avec une enveloppe qui permet de gérer les absentéismes longue durée », indique à son tour Olivier Rastouil, directeur des ressources humaines au CHU Toulouse. Une assemblée générale est prévue aujourd’hui dans le hall de l’hôpital des enfants pour construire la mobilisation, réunir tous les services et envisager de nouvelles actions qui s’annoncent plus « dures » dans les jours à venir.