Le CTE a pris connaissance de l’article du monde diplomatique et de BastaMag concernant le projet “Rigologie” et le document concernant les “Revues Morbidité Mortalité” de l’intranet du CHU qualifiant certains soignant.e.s comme “looser”, “timides” “corporatistes”, “anti-direction” ou encore en “dérive humaniste” (sic) ? Nous confirmons que ces documents sont bien réels et que les journalistes ont traité des données bien existantes.
Nous avons été surpris de voir que la direction générale appuyait ces démarches qui relèvent des plus mauvais guides managériaux d’entreprise au mieux, de la manipulation de réunions ou d’équipes et du mépris de classe, au pire…
Nous n’avons pas l’impression que les médecins à l’origine de ces démarches sont attaqués outre mesure, par contre il faut comprendre que ces démarches choquent les professionnels pour une bonne et simple raison : Jamais le rire (si bon qu’il soit !) ne pourra faire mieux vivre la charge de travail, et jamais mettre des étiquettes et des préjugés sur le agent.e.s n’aidera au dialogue…
Nous souhaitons que ces documents issus de l’intranet du CHU soient retirés et que des excuses soient faites au personnel car tout le monde a pu se sentir visé.
Imaginez un instant si la CGT du CHU de Toulouse avait produit un article expliquant aux autres CGT d’autres hôpitaux comment classer les directeurs comme “leaders”, “loosers”, “bavards”, et les techniques pour “neutraliser” leurs paroles en réunion (comme cela apparaît sur le document RMM) les syndicalistes auraient déjà reçu des blâmes ou même pire… Alors un peu d’honnêteté intellectuelle, la direction doit arrêter de défendre de telles abjections.
Nous demandons à la direction du CHU de se positionner très clairement contre des démarches qui classeraient les agents du CHU en “looser” ou “leader” car jusqu’à preuve du contraire nous sommes tou.te.s égaux ou égales et devons être respectés de la même manière.
Malheureusement, la teneur de la communication récente montre bien que vous ne le ferez pas, que vous n’écouterez pas les agents et leurs représentant.e.s. Et là on ne rit pas car au contraire nous constatons que de plus en plus vous menez une véritable guerre contre celles et ceux qui se mobilisent pour un hôpital plus humain débarrassé de ces techniques de management obsolètes et dangereuses.
Je me permets également d’attirer votre attention sur les textes et les émissions de »Radio Parleur » dont celui intitulé »De la colère dans les veines »…en pleine »dérive humaniste ».Bien cordialement .
Enfin je vous précise que je mets à votre disposition mon compte Twitter , artisanal mais qu’ont rejoint progressivement 2032 abonnés qui me permet de suivre ces dernières semaines le combat national des services d’urgences et les audiences du procès France Telecom , d’être en contact en particulier avec le journaliste Jean-Marie Godard qui s’est immergé un an durnt dans les services d’urgences pour son livre »Bienvenue aux Urgences « .Je partagerai bien sûr dès que possible votre vidéo .Je vous envoie mes meilleurs encouragements pour votre lutte.
Je me permets de compléter mon message précédent pour vous préciser que je soutiens de mon mieux les luttes hospitalières en cours.Dans mon prochain texte j’évoquerai bien sûr le terme d »évènements indésirables graves » profondément choquant lorsqu’il concerne des décès de patients Un tel décès a déclenché dans un autre hôpital une telle révolte de soignants que treize d’entre eux se sont injecté de l’insuline devant le Ministère de la Santé .Par ailleurs je débute un second mémoire en cette année incontestablement historique de lutte sociale
Bonjour et merci de m’avoir transmis cet article .Je me permets de confirmer que rire devant une telle »psychologisation » des soignants se dévouant aux patients dans des conditions qui ont déjà conduit 168 services d’urgences à se mettre en grève est on ne peut plus déplacé voire choquant.Le manque de respect de professionnels indispensables est le pire mode de management qui soit , à l’heure où le procès historique de France Telecom peut amener à une prise de conscience salutaire .Le retour au coeur du métier, le soin serait plus adéquat lorsque la population soutient dans son immense majorité les soignants hospitaliers .