CHIVA : la grève est finie

À plusieurs reprises, les personnels ont envahi les couloirs de la direction./Photo DDM, archives.
À plusieurs reprises, les personnels ont envahi les couloirs de la direction./Photo DDM, archives.

Hier, les personnels de la maternité ont décidé de mettre fin à leur grève lors d’une assemblée générale. Les dernières propositions de la direction leur donnent satisfaction.

Cette fois, cela semble bien terminé. Hier, les personnels de la maternité ont décidé de stopper leur grève. Le protocole d’accord mis en place par la direction pour une sortie du conflit leur donne satisfaction. Il devrait être finalisé aujourd’hui ou en début de semaine prochaine.

Les sages-femmes comme les aides soignantes sont contentes. Pour elles, le combat est gagné, elles préservent l’essentiel. C’est-à-dire un service de gynécologie médicale. Sur les six lits actuels, quatre sont conservés pour la gynécologie médicale, les cas chirurgicaux iront au service de chirurgie. Ce dispositif sera néanmoins soumis à une étude pour s’assurer de sa pertinence. Elle durera jusqu’au 31 août.

Le protocole met aussi en place un projet de service dans lequel les sages-femmes veulent s’investir à fond pour «répondre aux besoins de la population ariégeoise et renforcer leurs compétences». Dans ce cadre, elles vont proposer de nouvelles activités.

Les postes menacés (plusieurs CDD avaient reçu des lettres de fin de contrat) devraient être sauvés. Leur redéploiement doit faire l’objet de discussion dans le cadre de la signature du protocole. «Maintenant, il faut redéfinir les postes et sécuriser le protocole de sortie de crise», commente Manuel Tellez de la CGT.

La constatation a commencé le 18 novembre, à la suite de la décision de la direction de transférer le service de gynécologie à la chirurgie. Ce qui impliquait la fermeture des six lits. À cela s’ajoutait la perspective de perdre les postes en CDD à la maternité.

Les personnels (sages-femmes et aides soignantes) ont voulu aller très vite. Elles ont donc choisi de durcir le conflit dès le départ.

À partir du 27 novembre, elles se sont mises en grève illimitée et ont occupé les locaux de la direction jour et nuit durant la semaine.

Mais pas de chance, la direction a campé sur ses positions et l’ARS n’a pas voulu jouer un rôle d’arbitre comme l’année dernière lors du conflit des urgences. Le conflit s’est alors enlisé, les deux camps campant sur leur position. Peu à peu, la maternité, a reçu le renfort d’Ariégeoises et d‘associations. Est-ce ce qui a fait peser la balance ? Ou le conflit a-t-il trop duré ? Les négociations, après quelques achoppements, finissent donc par aboutir. Fatigué par un long conflit, chaque camp a cédé un peu de terrain.

Hier, les personnels étaient soulagés. Elles sortent épuisées de ce conflit mais «la tête haute» et en ayant sauvé la gynécologie médicale.


Occupation

Un des principaux points d’achoppement du conflit portait sur l’occupation des locaux de la direction. La direction avait saisi le tribunal administratif mais l’occupation des locaux avait été levée avant l’audience.


Repères

Le chiffre : 22

jours >de grève. C’est un des plus longs conflits qu’a connu le Chiva.

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