Communiqué de presse de l’intersyndicale CGT SUD du CHU de Toulouse.
Suite au rassemblement du 12 mars 2013 à l’Hôtel Dieu. Les agents mobilisés sont intervenus à la Commission Médicale d’Etablissement pour avertir la communauté médicale de leurs difficultés à assurer des soins de qualité dans certaines conditions très dégradées. Puis, ont été reçus par la direction du CHU de Toulouse. Des agents des services de la maternité, de la gériatrie, des laboratoires, des blocs, des services de soins et des agents de bio-nettoyage se sont longuement exprimés sur les difficultés quotidiennes à assurer leur missions de façon correcte.
Depuis 2009, le CHU de Toulouse a effectivement créer 436 postes (nous sommes aujourd’hui 10357) mais sur des activités nouvelles. En regard 90 équivalent Temps Plein de médecins ont été recrutés. Les créations de postes sont équivalentes à seulement 5 agents (soignants, administratifs, techniques, encadrement) par médecin ce qui est très insuffisant au regard de l’activité de chacun de ces médecins, nous rappelons que pour un poste de soignant H24 il faut 6 embauches ! Le CHU de Toulouse a accueillis 2346 patients supplémentaires cette année par rapport à 2009. Les urgences ont accueillis 1706 patients supplémentaires cette année par rapport à 2009. Le taux d’occupation des lits en 2013 est de 94% en moyenne, alors qu’il était de 89% en 2009. Ces indicateurs prouvent l’intensification de la charge de travail de tous les hospitaliers et ceux malgré les embauches. La mobilisation des personnels n’est pas sans fondement comme voudrait le faire croire la direction.
Aux demandes de réévaluation des effectifs en fonction de l’augmentation de la charge de travail et de la charge en soin, la direction a répondu qu’il n’y aurait pas de baisse d’effectif en 2013 ! Fort Heureusement ! Mais ceci reste encore conditionné par le nouveau budget (EPRD) du CHU présenté en avril. En clair, nous n’avons aucune avancée concrète sur la question des effectifs. Nous avons réaffirmer à la direction qu’il était aujourd’hui impossible de faire à effectif égal et a fortiori avec moins et que d’ores et déjà la qualité des soins était remise en cause dans certains secteurs. Nous avons alerté du fait qu’aujourd’hui aucune marge de manœuvre ne peut être dégagés pour pallier aux aléas inhérents au service hospitalier.
A la demande de remplacements d’été pour que les agents puissent avoir leur droit aux congés d’été respectés. La direction dit vouloir « sacraliser » une période de trois semaines de congés d’été pour tous les agents qui le souhaitent. Mais pour l’instant, aucune donnée chiffrée nous a été apportée en terme de remplacement d’été pour pouvoir garantir ce droit.
A la demande de compensation de la prime de service qui a diminué pour la première fois depuis une vingtaine d’année. La réponse a été catégorique : non.
L’annonce de la baisse des tarifs faite par le gouvernement nous inquiète fortement dans un cadre d’application brutale et marchande des logiques financières appliquées à l’Hôpital. Tant que ni la loi HPST, ni la tarification à l’activité ne sera abrogée par le gouvernement le problème subsistera. Nous avons demandé un rendez vous avec l’ARS Midi Pyrénées et le Ministère de la Santé.
Les personnels réunis ont décidé d’un nouveau préavis de grève pour le mardi 19 mars et tiendront des pique-niques de la colère sur les sites de Rangueil et Purpan. Les secteurs de la maternité et de la gériatrie mobilisés depuis février continuent leur mouvement illimité.