-Suspension de l’affectation de l’interne condamné pour agressions sexuelles-
C’est avec satisfaction et prudence que les organisations syndicales du CHU de Toulouse, CGT et SUD, les collectifs féministes ont enfin appris par un Communiqué de Presse de l’ARS Occitanie que NW ne ferait pas sa rentrée, pour l’instant, au CHU de Toulouse.
Notre première pensée est d’abord pour les victimes de N.W. qui ont aussi subi l’inaction et les dysfonctionnements graves des institutions sensées les protéger. Nous réaffirmons avec force nos soutiens inconditionnels et notre sororité à celles et ceux qui refusent, qui parlent et se battent contre les Violences Sexuelles et Sexistes.
Ensuite nous pensons aux usagères, aux professionnelles de santé femme qui encore aujourd’hui ne bénéficient pas toujours et partout de l’assistance et des appuis quand elles dénoncent les agissements délétères, dangereux d’un médecin, d’un collègue de travail.
Nous saluons nos collègues de Tours, à Limoges qui se sont mobilisé.e.s, internes, externes, IDE, AS … et qui avec force et conviction ont réaffirmé la volonté de mettre fin à l’impunité des agresseurs sexuels .
Nos mobilisations syndicales et féministes permettent cette première victoire, nous ne lâcherons rien. Jamais.
Le Directeur Général de l’ARS Occitanie a suspendu l’affectation de l’interne condamné au CHU de Toulouse et au CH de Carcassonne. Au CHU de Toulouse, depuis le 2 octobre 2024, jour une interne a reconnu un « violeur » (pour reprendre ses propos) à la cérémonie d’accueil de la promotion 2024, nous attendons ce type de décision. Nous aurions préféré que le ministère (Centre National de Gestion) prenne ses responsabilités mais nous attendions peu de ce gouvernement illégitime.
Nous nous sommes insurgé.e.s quand toutes les communications officielles parlaient d’ « adapter son stage » alors que la seule position cohérente, responsable est de tout faire pour que cet interne ne prenne pas son poste avant la fin de la procédure pénale.
Nous savons que cet interne a bénéficié de protections tout au long de son parcours universitaire et professionnel et qu’il est bien défendu. Depuis Le 10 octobre 2024 et le lancement d’une procédure disciplinaire à Tours et dépaysée à Marseille (pour éviter les protections) nous savons que la suspension de son affectation est possible juridiquement. Treize longues journées pour prendre une décision montre qu’il y a encore du travail pour placer les victimes et la sécurité des agent.e.s et des patient.e.s en premier dans toutes décisisions.
Son avocat (conseil également de Nordhal Lelandais et Emile Daraï gynécologue condamné pour agressions sexuelles) nous le savons, va tenter de faire casser cette décision, même peut être d’attaquer en diffamation ou pour harcèlement les militant.e.s antisexistes.
Cela ne nous fait pas peur, et nous maintenons la mobilisation « chaîne humaine » du 4 novembre 2024 à 8h à l’Hôpital Purpan (avec le préavis de grève associé) car jusqu’au dernier moment des recours pourraient malheureusement aboutir en faveur de cet interne. Si le 4 novembre, cet interne n’apparait dans aucun hôpital, alors ce sera l’occasion de fêter cette victoire et continuer la pression pour que la prévention et la condamnation des Violences Sexistes et Sexuelles soient réelle dans les Hôpitaux et dans le monde du travail en général.
Mobilisons-nous en suivant le 25 novembre 2024 Journée de lutte contre les violences Sexistes et le 3 décembre 2024 à l’occasion du procès en appel d’Orléans de cet interne pour en finir avec l’impunité dans cette affaire. La CGT et SUD du CHU de Toulouse