Vous trouverez ci-joint une tribune de 100 femmes syndicalistes (CGT, FSU, Solidaires) de Haute-Garonne d’appel à la grève et à la manifestation du 8 mars à Toulouse 14H en haut des allées jean jaurès.Ce 8 mars nous serons donc en grève, aux côtés des femmes du monde entier pour refuser toutes ensemble de payer le prix de la crise pandémique. Les confinements ont mis en lumière que les femmes sont indispensables au fonctionnement de la société et invisibilisées en permanence : les femmes, et toujours plus les femmes migrantes, sont majoritaires dans les emplois du soin, de la santé, de l’éducation, du nettoyage, du commerce, elles sont sous payées, peu ou pas reconnues… Pourtant les promesses de revalorisation de nos métiers ont fondu comme neige au soleil : la majorité des salariées n’ont même pas vu la couleur des primes COVID ! Nous serons dans la rue pour mettre fin aux écarts de salaires et de retraites et donc pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine, la reconnaissance des qualifications et de la pénibilité des métiers. Les femmes subissent particulièrement la précarité, les temps partiels (80% sont occupés par des femmes), les petits boulots précaires, les horaires flexibles, le travail du dimanche… L’écart de rémunération persiste à 25% entre les femmes et les hommes. Lors du premier confinement les femmes ont payé le plus lourd tribut : d’une double journée de travail, nous sommes passées à une triple journée ! Travail, tâches domestiques et instruction des enfants ! Et ce tant pour les femmes ayant poursuivi leur travail sur le terrain qui devaient s’occuper du reste en rentrant, que pour les femmes en télétravail à qui on expliquait que ce n’était pas un problème de garder les enfants en même temps. Les inégalités entre femmes et hommes ont été exacerbées. Quelle que soit notre profession, nous sommes toutes un jour ou l’autre confrontées à du sexisme, des violences, du harcèlement au travail. Ceci a souvent pour conséquence une remise en cause de notre professionnalisme, une assignation à une position d’infériorité, à des tâches subalternes. Trop souvent nous sommes moquées, voire humiliées quand nous avons le courage de le dénoncer. Trop souvent c’est la victime qui est sanctionnée, déplacée voire même licenciée, pas l’agresseur. La quasi-totalité des entreprises ferment les yeux sur ces violences, nous ne devons plus le tolérer. Parce que le 8 mars n’est pas le jour de « la fête des femmes, ni le jour « de la femme » mais bien la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, en France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons toutes et tous dans la rue pour dénoncer et arrêter une société capitaliste qui nous exploite, nous soumet et nous tue. Nous n’aurons que ce que nous gagnerons par nos luttes ! Battons-nous pour l’égalité au travail comme dans la vie !