Nous avons voulu nous réunir aujourd’hui devant la CPAM de Toulouse pour une fois pour défendre la plus belle des création sociale de notre pays : La Sécurité Sociale.
Nous avons vu pendant cette crise sanitaire son importance et pris conscience que notre Sécu est la seule solution pour parer aux crises et surtout contester la domination du capitalisme sur la société.
Nous voulons en premier rendre hommage aux travailleuses et travailleurs de la CPAM qui ont maintenu pendant la crise sanitaire la continuité de ce formidable organisme de redistribution de richesses. Ils ont été moins visible que nous mais essentiels dans la situation.
Macron et la bourgeoisie française haïssent la sécurité sociale et veulent faire tomber ce monument conquis de haute lutte par nos anciennes et anciens qui ont su résister à la barbarie pendant la seconde guerre mondiale.
Vous avez dû entendre cette phrase : il faut exonérer des « charges » sociales, diminuer le coût du travail, ou il faut cesser de baser la protection sociale sur le travail : tout ces discours sont des discours anti Sécurité sociale et surtout en faveur de l’appauvrissement massif de la population par la compression salariale (chez nous ils disent maîtrise de la masse salariale…) pour augmenter les taux de profits.
Très concrètement, l’assurance maladie est l’organisme qui réduit les inégalités et ce même pendant les crises (on l’a vu) en remboursant nos médicaments, nos consultations, qui nous rémunère quand nous sommes malade donc qui assure le principe fondamental de la sécurité sociale : le salaire continué…
Le « Salaire continué » est insupportable pour le capitalisme, c’est être payer à “rien foutre” alors que c’est un droit politique à la dignité. le gouvernement combat avec acharnement en ajoutant des jours de carence, des abattements etc. La seule solution aujourd’hui pour que les crises n’appauvrissent pas la population est de supprimer toute carence et augmenter les salaires et les taux de cotisation sociale (ils baissent depuis 79 soit disant pour lutter contre le chômage mais le chômage augmente régulièrement depuis cette date là…)
La cotisation sociale, que les réformateurs ou les ignorants appellent « Charge sociale » font partie intégrante de notre salaire : le salaire net c’est l’argent que l’on dépose en banque pour les frais du quotidien mais les cotisations sociales sont notre salaire que nous mettons en commun notamment ici à la CPAM qui n’est pas une banque (c’est ça que les capitalistes détestent)
L’assurance maladie rembourse selon les besoins, les mutuelles et assurances remboursent selon les moyens et selon les risques…
Les frais de fonctionnement de la CPAM sont selon les départements
entre 5 et 8%, ceux des mutuelles sont en moyenne de 25%, donc les
mutuelles sont des systèmes tout à fait capitalistes nous devons
aujourd’hui nous battre pour le 100% sécurité sociale.
L’assurance maladie fonctionne selon le principe de « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». Cette phrase à elle seule peut être la base d’un projet de société alternatif au capitalisme. Nous avons vu
L’Assurance Maladie c’est aussi celle qui finance les hôpitaux et nos salaires des soignant.e.s du public en totalité et du privé en partie. Qui devrait pouvoir financer l’investissement des hôpitaux. C’est le coeur de notre problème, pour augmenter les salaires dans les hôpitaux, embaucher et créer de nouveaux lits, il faudra augmenter les salaires de toute la population pour qu’il y ait plus d’argent pour l’assurance maladie.
En 1996, Alain Juppé avec l’aide de la CFDT et de Nicole Notat, actuelle présidente du Ségur, a mis en place l’objectif national de dépenses de l’assurance maladie qui étouffe tout le système et fait décider du budget les députés sans aucun lien avec les besoins de la population mais listé par les seuls politiques d’austérité respectant seulement les « 3% de Maastricht ».
Avant 1996, dès qu’il y avait un projet ambitieux hospitalier comme la création des CHU, les administrateurs de la sécurité sociale au regard du nouveau besoin augmentaient le taux de cotisation sociale et donc augmentaient le taux de cotisation sociale même si le patronat gueulait… ils gueulent depuis que la Sécurité Sociale existe.
On voulait avoir une pensée aussi pour nos anciens, la grande majorité des camarades de la CGT qui ont construit de leurs propres mains et gérer ces caisses de sécurité sociale en 1945 et 1946 alors que le pays était dans une situation pire aujourd’hui, le PIB en France était de l’équivalent de 10 milliard d’euros aujourd’hui il est de 2400 Milliards d’euros : jamais il n’y a eu autant de richesse en france même avec la récession post COVID : il n’y a aucune raison de baisser les salaires, les droits de la population comme le patronat l’exige à tout bout de champs : il faut bien au contraire supprimer les gigantesques profits parasites générés par les actionnaires.
Le combat majeur du Monde d’après que nous allons construire est la hausse des salaires et des cotisations sociales qui sont les meilleurs systèmes de réduction des inégalités.
Enfin pour montrer la modernité de la sécurité sociale, on voulait citer la proposition d’agronome sans frontière qui souhaite que chaque carte vitale soit créditée de 100 euros par mois et par habitant. 100 euros qui pourraient être dépensés seulement auprès de producteurs de nourriture écologique, locale, tous conventionnés (comme les médecins aujourd’hui) pour garantir la qualité des produits… C’est un moyen de manger sainement pour toutes et tous et inciter la rélocalisation de l’économie…
La sécurité sociale est bien le socle de la création du monde d’après et de la révolution qui vient.