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Nous pensions avoir atteint le fond au mois de Juillet après les suicides de 4 agents en seulement 18 jours en juin dernier. En effet, face à ces drames, la direction aurait dû mettre un terme, ou à minima suspendre les situations qui les avaient déclenchés. Restructurations, réorganisations, non remplacement des absences, management agressif, harcèlement du personnel par la hiérarchie… Il n’en a rien été, bien au contraire. Et l’expertise qui se déroule actuellement est à la demande des représentants du personnel, pas à leur initiative. Il nous faudrait presque les remercier de pour une fois ne pas nous avoir assigné au tribunal comme cela a été le cas 16 fois ces 4 dernières années…
La descente aux enfers se poursuit. Sur le pôle Femmes Mères Couple (Paule de Viguier), constatant la situation dramatique des agents de la consultation gynécologique, les représentants du personnel ont déposé un droit d’alerte pour « danger grave et imminent ». En effet ce service qui comprenait auparavant 4 infirmières et 4 aides-soignantes a été restructuré et est passé à 3 et 3. Sur ces 6 agents 4 sont en arrêt maladie dont 3 pour burn-out. Cette procédure de droit d’alerte est très encadrée et il doit se tenir une enquête entre l’employeur ou son représentant, et lui seul, et les représentants du personnel ayant donné l’alerte. Les membres de la direction sont venus à 4, et pas n’importe lesquels, le message était clair : sur ces 4, 3 avaient participé à la fouille des documents des représentants du personnel en avril, pris des photos de ceux-ci, et la directrice qui s’était illustré par ses propos insultants à l’égard d’une aide-soignante « Si elle ne sait pas gérer son stress elle n’a qu’à partir faire caissière à casino » nous a également honoré de sa présence… Nous avions pourtant bien précisé que pour le bon déroulé de l’enquête, et pour que les agents du service puissent s’exprimer sans crainte de se faire humilier, elle ne devait pas être là. Nous l’avons redit, le directeur présent a refusé et a ordonné l’annulation de l’enquête. Le soir même, étant à bout, un autre agent déclarait un accident du travail.
Depuis qu’a fait la direction ? Rien. A part dire aux agents du service qu’avant de consulter les syndicats, ils auraient dû les prévenir qu’ils allaient le faire.
Les vannes sont ouvertes, plus rien ne les arrête. Pas même la situation physique et morale gravement en danger des agents. Pour preuve, s’il en faut encore une, un extrait du plan de prévention 2016 concernant les risques de chute des agents à cause des fils au sol. « Action : faire une étude de coût d’un accident du travail versus l’installation d’une prise électrique ». Voilà, tout est dit.
Nos vies valent moins que des prises électriques, du moins il faut faire le calcul.
Cette situation est intolérable.
Nous participerons à la journée de grève nationale dans les hôpitaux du 8 novembre et allons d’ici là mener des actions au niveau local.
Nous allons également utiliser tous les outils que la réglementation met à notre disposition face aux membres de la direction qui ont encore une fois enfreint la loi en ne répondant pas à l’alerte, pourtant très grave qui leur a été faîte. Une fois de trop.