Les rues du Grand Sud ont résonné – plus ou moins fort – de cris et de slogans des manifestants anti-austérié, hier.
À l’appel de quatre syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires), des milliers de salariés, chômeurs ou retraités ont battu le pavé avec comme mot d’ordre : «Contre l’austérité et pour des politiques alternatives à celle du gouvernement et du Medef : revalorisation des salaires, réduction du temps de travail, tout ce qui fait en sorte qu’on puisse développer l’emploi».
Si la plus importante manifestation de la région a eu lieu à Toulouse, (entre 4 000 et 8 000 participants), on a pu dénombrer 1 200 à 2000 manifestants à Tarbes, 600 à 1 200 à Foix, 800 à 1 000 à Rodez, 800 à Albi, 300 à Carcassonne, à Agen et à Auch, ou encore une centaine à Cahors et guère plus de 50 à Montauban.
À Paris, des dizaines de milliers de personnes ont constitué un long cortège, noyé dans une marée de drapeaux rouge de la CGT, avec à leur tête le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, et son homologue de FO, Jean-Claude Mailly.
Avec ce défilé national, assorti d’appels à la grève dans plusieurs centaines d’entreprises publiques et privées, la CGT entend aussi afficher une image de force et d’unité, après la crise sans précédent qui a abouti à la démission de son ex-numéro un, Thierry Lepaon. La centrale avait affrété plus de 250 cars pour acheminer ses militants.
Dans la matinée, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans les grandes villes de province, où plus de 80 défilés étaient programmés.
Parmi les cortèges les plus fournis, Marseille (7 000 selon la police), Bordeaux (10 000 manifestants, selon la CGT, 4 700 selon la police), Lyon (7 000, selon les organisateurs, 4 200 selon la police), Toulouse (8 000 selon les organisateurs, 4 000 selon la police), Nantes (3 000 selon la police), ou Rouen (5 000 selon les organisateurs, 2 800 selon la police).