POUR LA RECONNAISSANCE DE SA TENTATIVE DE SUICIDE EN ACCIDENT DE TRAVAIL
Le 11 Mai 2012, au retour d’un congé de formation professionnelle suite à un burn-out professionnel en 2011, Sylvie Bove Belmudes est laissée sans perspective par la direction du CHU de Toulouse et retourne au travail pour ne pas être en abandon de poste. Malgré la logique administrative de sa démarche, sa hiérarchie lui demande dès le premier jour, incessamment, de quitter son travail, de partir. Toujours sans perspective, sans réponse sur sa position administrative malgré différents courriers et démarches, cette situation de pression se reproduisant chaque jour et devenant insupportable, Sylvie, ressentant cette injuste exclusion, fait un geste désespéré le 14 mai 2012 sur son lieu de travail.
Depuis lors, c’est une bataille administrative pour faire reconnaître cet accident comme un “accident de travail” (AT) avec des conséquences sociales importantes car tous les frais médicaux sont à sa charge et son salaire est payé à moitié depuis le 14 janvier 2013.
Sylvie a engagé une procédure au tribunal administratif pour dénoncer la décision du CHU de Toulouse de ne pas reconnaître l’imputabilité au service de son AT alors que la définition légale est claire : un accident du travail doit être un accident sur le lieu de travail, sur le temps de travail et lié au travail. Mais cette démarche peut durer 3 ans.
La direction du CHU de Toulouse a la possibilité immédiate de reconnaître cet accident du travail à postériori et c’est (après de nombreuses démarches de conciliation) la demande urgente de Sylvie en grève de la faim depuis le 18/03/14 dont la direction a connaissance. Cette reconnaissance en AT signifiera la fin de gros problèmes financiers et le début de sa reconstruction personnelle, car sans cette reconnaissance d’imputabilité, au regard de l’administration, Sylvie est considérée comme une personne “fragile”, alors que c’est bien le travail qui est la cause de son mal (cf expertise CHSCT du Cabinet ISAST sur le service de brancardage de l’Hôpital des Enfants et rapport pluridisciplinaire de santé au travail).
Son combat personnel s’inscrit dans le combat de nombreux agents du CHU de Toulouse pour faire reconnaître leurs Accidents de Travail mais aussi de nombreux salariés qui s’affrontent au refus d’employeurs d’assumer leurs responsabilités en terme de santé au travail.
Sylvie s’est installée ce matin à l’Hôtel Dieu – 2, rue Viguerie, siège de l’administration du CHU de Toulouse et restera ici jusqu’à la reconnaissance de son accident de travail. Elle vous invite à une conférence de presse ce lundi 24 mars 2014 à 14h devant l’Hôtel Dieu St Jacques.
Sylvie est soutenue par la CGT du CHU de Toulouse.
Toulouse, le 24 mars 2014.