Infos : Le Front National veut casser les Conventions Collectives du BTP

Le 21 novembre 2013,  Marine Le Pen, Présidente du Front National, diffusait un communiqué de presse concernant les travailleurs détachés. Ces travailleurs détachés, provenant des pays de l’est ou du sud de l’Europe, sont surrexploités sur les chantiers de la Construction.

Leur utilisation par des entreprises françaises (grandes, moyennes et petites) est encadrée par la directive européenne de 1996 sur le travail détaché. Cette directive oblige leur patron à les payer sur la base des Conventions collectives françaises, c’est-à-dire au même taux horaire.

Depuis des années, la CGT se bat pour que la directive soit renforcée afin d’obliger les patrons à payer réellement les cotisations sociales. Mais la principale magouille vient du fait que ces ouvriers se voient imposer des heures de travail dissimulées, c’est-à-dire beaucoup d’heures supplémentaires non payées.

A Toulouse, notre syndicat mène de nombreuses luttes contre cette fraude. Car c’est cette fraude qui crée du chômage, pas les travailleurs détachés. Les travailleurs des entreprises françaises sont eux aussi souvent victimes de travail dissimulé !

Quand les bourgeois du Front National concentrent leur discours sur les patrons étrangers, c’est pour éviter de parler de la délinquance patronale française. Et pour cause, le FN a toujours été du côté des patrons et contre les syndicats ouvriers.

Défendons notre Convention Collective. Imposons la directive ! 

D’ailleurs Marine Lepen va très loin dans sa position anti-sociale. Son communiqué condamne « les innombrables problèmes de concurrence déloyale et de destruction d’emplois que cause la directive européenne dite détachement ». Alors que la directive protège au contraire les travailleurs d’une concurrence sur les salaires. Son communiqué affirme que « la directive détachement doit être abrogée ».

Si tel était le cas, les travailleurs européens viendraient donc travailler sur les chantiers de la Haute Garonne en étant rémunérés sur la base du salaire de leur pays d’origine !!

Nous devons, au contraire, défendre notre Convention Collective et imposer qu’elle soit appliquée dans les entreprises françaises et européennes actives sur nos chantiers. Que toutes les heures de travail soient payées et que le travail soit partagé. C’est la seule façon d’éviter le chômage dans notre profession.

Pour imposer le respect de la législation sociale, il faut plus d’inspecteurs du travail .  Mais il faut surtout que chacun d’entre nous agisse sur son chantier. Nous devons nous organiser dans notre syndicat, quelque soit notre nationalité.

 

Le nationalisme nous divise, le syndicat nous unit

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