Les personnels hospitaliers ont voté un préavis de grève pour demain mardi. Des «pique-niques de la colère» auront lieu à Rangueil et Purpan
Les personnels hospitaliers, réunis, ont décidé d’un nouveau préavis de grève pour demain mardi 19 mars. Ils tiendront entre 12 et 14 heures des «pique-niques de la colère» sur les sites de Rangueil et Purpan. Les secteurs de la maternité et de la gériatrie, mobilisés depuis février, continuent leur mouvement illimité.
Suite au rassemblement du 12 mars 2013 à l’Hôtel-dieu, les agents mobilisés sont intervenus à la Commission Médicale d’Établissement pour avertir la communauté médicale de leurs difficultés à assurer des soins de qualité dans certaines conditions très dégradées. Ils ont été reçus par la direction du CHU de Toulouse. Des agents des services de la maternité, de la gériatrie, des laboratoires, des blocs, des services de soins, des assistantes sociales et agents de bio-nettoyage se sont exprimés sur les difficultés quotidiennes à assurer leurs missions de façon correcte.
Depuis 2009, le CHU de Toulouse a créé 436 postes (le CHU emploie aujourd’hui 10 357 personnes) «mais sur des activités nouvelles», précisent les syndicats.90 équivalent temps plein de médecins ont été recrutés. «Les créations de postes sont équivalentes à seulement cinq agents (soignants, administratifs, techniques, encadrement) par médecin ce qui est très insuffisant au regard de l’activité de chacun de ces médecins», rappelle l’intersyndicale CGT -SUD du CHU de Toulouse dans un communiqué : «Pour un poste de soignant H24 il faut six embauches ! Le CHU a accueilli 2 346 patients supplémentaires cette année par rapport à 2009. Les urgences ont accueilli 1 706 patients supplémentaires cette année par rapport à 2009. Le taux d’occupation des lits en 2013 est de 94 % en moyenne, alors qu’il était de 89 % en 2009. Ces indicateurs prouvent l’intensification de la charge de travail de tous les hospitaliers et ce malgré les embauches».
La direction annonce qu’il n’y aura pas de baisse d’effectif en 2013. «Mais ceci reste encore conditionné par le nouveau budget (EPRD) du CHU présenté en avril, rétorque l’intersyndicale, nous n’avons aucune avancée concrète sur la question des effectifs».
L’intersyndicale demande aussi que les congés d’été puissent être pris normalement par les agents grâce à des remplacements d’été. La direction du CHU évoque une période «sacralisée» de trois semaines de congés d’été pour les agents.
Les syndicats ont demandé un rendez-vous avec l’ARS Midi Pyrénées et le ministre de la Santé, avec Marisol Touraine.
La Dépêche du Midi