Photo : Ph.F/ Metro
Les agents de service hospitaliers (ASH) de bionettoyage du CHU de Toulouse ont reconduit lundi leur mouvement entamé mercredi dernier.
Les agents de service hospitaliers (ASH) de bionettoyage du CHU de Toulouse ont reconduit lundi leur mouvement entamé mercredi dernier. Ils dénoncent un sous-effectif chronique et le projet de la direction de l’hôpital de confier une partie du nettoyage des locaux à des sociétés privées. « Les ASH sont des professionnels qui travaillent selon certains protocoles précis », explique Sylvie Mélenchon, élue CGT et membre du CHSCT, rappelant qu’une bonne hygiène permet d’éviter les maladies nosocomiales.
Refus de la « privatisation »
A terme, les agents de bionettoyage craignent de disparaître. Avec cette réorganisation, ils ne s’occuperont plus que de l’entretien des chambres et de l’environnement du malade, les sous-traitants ayant en charge les piècescommunes et les couloirs. Les 217 ASH ne veulent pas de ce projet de « privatisation » qui ne dit pas son nom. D’autant que leur précarité n’est pas assez prise en compte.
« Le nombre de membres du personnel est calculé en fonction des mètres carrés à nettoyer, mais cela n’a rien à voir avec la charge de travail », déplore Flore, qui raconte comment elle a dû demander l’aide d’une collègue pour finir son service dans une aile de l’hôpital des enfants. A savoir, nettoyer seule vingt chambres entre 9 heures et 13 heures. « Difficile de tenir les délais quand il faut de quinze à vingt minutes par chambre. »
Aujourd’hui Flore, entrée au CHU en 2007, ne compte plus les collègues en arrêt maladie pour des problèmes de dos ou des tendinites. « En 2010, 80 % des agents ont posé au moins un arrêt de travail », précise de son côté Sylvie Mélenchon. Contactée pour commenter le mouvement de grève, la direction n’a pas répondu à notre demande.