Le personnel en grève, hier matin à l’hôpital des enfants de Purpan. Photo DDM, Michel Labonne.
Social. Infirmiers et aides-soignants de l’hôpital des enfants en grève hier pour dénoncer le sous-effectif.
Les infirmiers et les aides-soignants du bloc pédiatrique de l’hôpital des enfants de Purpan (une quarantaine de salariés environ) frôlent le « nervous breakdown ». Ils étaient en grève hier pour dénoncer le manque de personnel dans un contexte de forte tension sociale. « Sur une équipe de seize aides-soignantes par exemple, on recensait cinq arrêts maladie non-remplacés fin octobre», déplore la déléguée CGT, Nasahia Bouharira, pour qui le personnel doit faire face à « une situation chronique ». Conséquence : « Une surcharge de travail et des collègues qui craquent psychologiquement. On doit parer au plus pressé et la qualité s’en ressent ». Selon les grévistes, faute de temps, les protocoles d’hygiène seraient bâclés, en particulier l’entretien des sept salles d’opération : « Nous sommes de plus en plus sollicités et interrompus dans notre travail pour aller en urgence assurer d’autres tâches dans d’autres salles, ce qui implique stresser, courir partout, commencer et ne finir aucun travail. Ces déconcentrations peuvent être source d’erreur et ces situations stressantes au possible nous donnent la certitude de mal faire et de ne rien finir. Chacun voit midi à sa porte et ne respecte plus le travail des autres. Cela entraîne une dégradation de la qualité des soins et une mauvaise prise en charge des enfants ».
Par ailleurs, l’équipe du bloc opératoire serait « l’une des plus vieilles de France » selon Gérard Cabal, un infirmier CGT. « Ici, dit-il, on encaisse moins bien les chocs qu’ailleurs. »
Par ailleurs, l’équipe du bloc opératoire serait « l’une des plus vieilles de France » selon Gérard Cabal, un infirmier CGT. « Ici, dit-il, on encaisse moins bien les chocs qu’ailleurs. »
Hier, aucune perturbation n’a été constatée dans le fonctionnement du service, le système des assignations du personnel ayant permis d’assurer la continuité des soins. La direction, qui dit « avoir entendu les difficultés du personnel », a annoncé le renforcement des effectifs. Les grévistes, qui ont suspendu leur mouvement, ont accueilli les annonces de la direction « avec une extrême vigilance ».