«Il y a deux façons de tuer; une, que l’on désigne franchement par le verbe tuer : l’autre, celle qui reste sous-entendue d’habitude derrière cet euphémisme délicat: “rendre la vie impossible”. C’est le mode d’assassinat, lent et obscur, que consomme une foule d’invisibles complices. »
Antonio Gramsci
La CGT du CHU de Toulouse salue la plainte contre Me Borne, Me Vautrin et M Naueder du Cabinet de l’avocate Christelle Mazza représentant 19 familles de victimes de pratiques managériales délétères dans les hôpitaux français liées à l’austérité.
Nous bataillons pour la reconnaissance de la violence managériale institutionnalisée dans notre établissement et ailleurs depuis 2016 et l’application du plan AVENIR (16 millions d’euros d’économie et de 336 suppressions de postes) alors que vivions 4 suicides de collègues en 18 jours. Le directeur de l’époque Mr Lemoign (ex et futur directeur de cabinet du ministère de la Santé) n’avait pas jugé bon de stopper son plan de restrictions. Nous remercions au passage Jérémie Ferrari de parler de cet épisode dramatique de notre hôpital dans son spectacle « Anesthésie Générale ».
En 2024, malgré les procédures baillons de la direction du CHU de Toulouse, nous avons pu faire une expertise risque grave sur le management pathogène par le cabinet socio-scop. Ce rapport a révélé les logiques de notre direction et a mis en lumière notamment que 10% du personnel était en risque suicidaire. Voici le résumé et l’intégralité de l’Expertise risque grave Management Pathogène au CHU. https://cgtchutoulouse.fr/2024/07/11/expertise-risque-grave-management-pathogene-au-chu/
La direction n’a rien fait depuis ce qui prouve le caractère intentionnel de ces pratiques, un des buts étant de pousser dehors un maximum de personnel : travailleurs handicapés ou avec restrictions médicales, lanceurs d’alerte, défenseur du service publics, militants syndicaux, bons professionnels accusés de faire de la « surqualité ». Le but profond étant de rendre « privé-compatible » nos hôpitaux pour que les ARS privatise par morceaux nos établissements
Nous sommes en contact avec des personnels non médicaux et médecins au CHU de Toulouse et ailleurs mais aussi des familles de patient.e.s victimes de l’austérité pour que la peur change de camp et qu’enfin soient condamné.e.s celles et ceux qui pourrissent la vie des hospitalier.e.s et par conséquences des usager.e.s du service public hospitaliers.
Cette situation doit déclencher une mobilisation d’ampleur de tout.e.s les hospitalier.e.s et défenseur.se.s du service public hospitalier pour La Défense aussi de la Sécurité Sociale et des cotisations sociales (donc de nos salaires) qui financent nos établissements.