La CGT du CHU de Toulouse salue le travail de fond mené par les journalistes d’Envoyé Spécial pour le reportage « hôpital public, la loi du marché ». En effet, ils ont su pointer les dysfonctionnements engendrés par les politiques de marchandisation de la santé sans remettre en cause les agents dont le professionnalisme, la compétence et l’engagement quotidien maintiennent au contraire nos hôpitaux à flot. On se rend bien compte qu’un travail réel d’enquête et d’analyse a été fait et c’est tellement rare à la télévision qu’il nous faut le souligner.
Nous espérons que ce reportage fera prendre conscience à toutes et tous que pour sauver l’hôpital public et l’accès à des soins de qualité pour l’ensemble de la population, les hospitaliers comme les usagers doivent se mobiliser pour la fin de la tarification à l’acte (la fameuse T2A), la suppression de la dette des hôpitaux et la fin des injonctions « austéritaires » de l’état.
Concernant le CHU de Toulouse, nous pensons, malheureusement, que la direction du CHU de Toulouse ne se remettra pas en question et va continuer la désinformation et la pression, nous n’avons aucune illusion là dessus. Depuis l’enquête, 9 membres CGT des Comités d’Hygiène Sécurité et Conditions de Travail (CHSCT) ont reçu des blâmes, menaces pour avoir mené leur mission de prévention et une des représentantes CGT au bloc opératoire cité dans le reportage a été mutée de façon arbitraire sur un autre site.
Comme Patrick Pelloux l’a dit après le reportage : l’hôpital public doit retrouver des moyens financiers en sortant de la dette par son annulation pure et simple car elle est détenue par les banques prospérant ainsi sur la destruction du service public.
La sécurité sociale qui finance majoritairement les hôpitaux (et non l’impôt) doit retrouver des recettes supplémentaires par l’augmentation des cotisations patronales et non par l’augmentation de la CSG comme le voudrait ce gouvernement. L’Etat doit arrêter de faire pression et de ponctionner les hôpitaux notamment par la taxe sur les salaires qui représente 43 millions d’euros par an c’est à dire l’équivalent de 1000 postes par an pour le seul CHU de Toulouse. 1000 embauches dont on aurait bien besoin pour améliorer les conditions de travail et maintenir la qualité des soins.
Pour que cesse le sabotage de l’hôpital Public, la mobilisation commence le 12 septembre pour faire reculer ce gouvernement. Nous appelons tous les services de tous les hôpitaux de France à se mettre en lutte pour obtenir les postes nécessaires pour ré-humaniser et sauver l’Hôpital Public !
On a l impression que règne sur l hopital public un régime totalitaire.
Les salariés sont obligés de se cacher pour dénoncer les pratiques qui ne sont pas « bonnes pratiques » la faute à ceux qui se targuent de les définir sans donner les moyens financiers, sans respecter les personnels