Les hospitaliers en ont plein le dos. /Maxppp
Plusieurs milliers de manifestants venus de toute la France, 8 000 selon les organisateurs, 3 600 selon la police, ont défilé hier à Paris à l’appel de la CGT et de SUD contre la politique de santé du gouvernement.
«Nous exigeons une autre politique sanitaire et sociale définie à partir des besoins des populations pour garantir l’égalité d’accès de tous à des prises en charge de qualité», a lancé la secrétaire générale de la Fédération santé CGT Nathalie Gamiochipi, du haut d’un podium installé place de la Bastille, avant que le cortège ne se dirige vers la place de la Nation.
Les conditions de travail à l’hôpital ont été particulièrement dénoncées. «Le nombre de tentatives de suicide dans notre secteur est tenu secret, pourtant rien qu’à l’AP-HP, ce sont au moins 35 collègues qui sont passés à l’acte depuis 2010, 7 collègues ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail et 7 ont fait des tentatives», a affirmé Mme Gamiochipi.
Alors que vont s’ouvrir les premières discussions budgétaires pour 2014, «nous exigeons un moratoire sur toutes les restructurations et l’ouverture de négociations sur le financement des établissements, l’emploi, la formation et les salaires», a-t-elle ajouté».
«Rien n’a changé»
«Entre le gouvernement Sarkozy et celui-ci rien n’a changé» dans le domaine de la santé», a-t-il déclaré, malgré le «pacte de confiance» pour l’hôpital lancé par la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Résultat d’une longue mission de concertation, le pacte doit déboucher sur des mesures concernant notamment la gouvernance des hôpitaux publics, en redonnant plus de pouvoirs aux commissions médicales par rapport aux directeurs d’établissements.
La Dépêche du Midi