Le comité social de la semaine dernière n’a pas calmé l’inquiétude des syndicats. Représentants du personnel du CHU (centre hospitalier universitaire) et de l’Institut Claudius Regaud (ICR), centre de lutte contre le cancer, étaient réunis avec leurs directions respectives et la direction de projet pour la présentation du projet médical du futur institut universitaire du cancer. «Tout est flou, les chiffres sont imprécis, on ne sait pas combien de personnes du CHU iront sur cet hôpital. On se demande même s’il y a un pilote dans l’avion» résume amèrement Jean Escartin, élu CGT au CHU. «Cette réunion a confirmé ce qu’on savait depuis longtemps : aucune des parties ne s’entend et tout sera fait dans l’urgence. Il n’y a rien, nous avons assisté à du grand théâtre !» ajoutent les représentants du personnel de Claudius Regaud. Ces derniers communiqueront leurs inquiétudes au personnel lors d’une assemblée générale du comité d’entreprise le 14 février. «Nous allons aussi demander ce qui est prévu pour les soins de support. On nous a répondu qu’il n’y aura pas de service de soins palliatifs, seulement des lits dédiés… On a l’impression que la recherche et les essais cliniques priment sur l’humain» concluent les élus du personnel. Depuis un mois, une commission interministérielle planche sur le statut, la gouvernance et le projet médical du futur institut. Elle doit rendre ses conclusions fin mars. L’IUC, qui se construit sur l’ancien site AZF, sera livré au mois de juillet 2013 pour accueillir ses premiers patients début 2014.
Emmanuelle Rey