source : toulouseinfos.fr
Les salariés des urgences psychiatriques ont manifesté hier devant l’hôtel Dieu, à Toulouse.
Les urgentistes du service psychiatrique de Toulouse ne desserrent pas les dents. Depuis le 12 juillet dernier, la quasi totalité des salariés sont en grève. « On est submergé par l’afflux massif de patients, on ne peut plus faire notre travail correctement » déplore Loic Brelier, aide soignant.
Les urgentistes réclament 6 infirmières supplémentaires et une prime de risque de 90 euros par mois. « On recense 25 agressions depuis le début de l’année » signale Julien Terrié, représentant du personnel CGT. Le manque d’effectifs a des répercussions sur la sécurité du personnel, « les patients attendent les soins plus longtemps, ils s’énervent et peuvent être violents » précise t-il.
Mais c’est surtout le malade qui pâtit de cette situation, « on est souvent obligé de les attacher ou de les mettre sous sédatifs car on ne peut pas les gérer » explique Loic Brelier.
La direction du CHU de Purpan propose à ce jour d’ouvrir trois postes d’infirmières. Une solution qui n’est pas suffisante aux yeux des grévistes. Le Conseil de surveillance de l’hôpital se réunissait hier. L’occasion de tenter une nouvelle négociation, « on a pu intervenir lors du conseil, qui a décidé d’envoyer une lettre à l’ARS et au ministère exposant la crise des urgences psychiatriques » déclare Julien Terrié. Aucunes promesses concrètes, mais les grévistes sont plutôt satisfaits de la journée car « l’ARS peut libérer en urgence un budget d’intérêt général, comme elle l’a fait pour l’hôpital Marchand il y a un an » souligne t-il.
Quoi qu’il en soit, demain les salariés vont lancer un appel national à tous les services d’urgences, pour le centième jour de grève. Prochaine étape, « prendre de notre côté un rendez-vous avec l’ARS et contacter des députés pour faire du problème une question parlementaire » annonce le représentant CGT.
Coralie Bombail