CHIVA : toujours pas de négociation

Enième confrontation entre la direction et les grévistes. /Photo DDM, Florent Raoul.
Enième confrontation entre la direction et les grévistes. /Photo DDM, Florent Raoul.
 

Hier, les personnels de la maternité ont effectué leur 15e jour de grève. Une fois encore, ils ont apostrophé leur direction. Pour le moment, la situation est toujours bloquée.

«Peut-être que notre occupation est illégale, mais je m’en fous. On n’en peut plus». Pour la énième fois, les personnels du service de maternité (sages-femmes et aides-soignantes) sont venus crier leur souffrance à la direction. Voilà maintenant quinze jours qu’elles sont en grève et qu’elles occupent les locaux de la direction.

Hier, la CGT avait appelé à la grève générale pour faire monter la pression d’un cran. Le directeur avait eu la même intention en envoyant un mail à tous les salariés du Chiva. Dans cette lettre, il rappelle que l’activité gynécologique n’est pas menacée et il n’y a pas de suppression de postes. Au contraire, le service est renforcé. Dans ce cadre, les sages-femmes qui sont en CDD et qui avaient reçu des lettres de fin de contrat vont se voir prolonger jusqu’au 31 mars. Les avenants sont partis aujourd’hui. Enfin pour le directeur, «créer des postes supplémentaires non financés par l’activité est irresponsable». Une lettre que les personnels ont vécue comme «une insulte». Enfin, cerise sur le gâteau pour les salariés, il n’était pas présent hier midi.

Ces derniers ont donc été reçus par trois responsables administratifs. Des deux côtés, on assure qu’on est prêt à dialoguer. Mais le point d’achoppement reste l’occupation des locaux. La direction exige sa fin pour entamer des négociations, quand la CGT refuse catégoriquement. «Nous sommes obligés d’utiliser ce moyen d’action car il y a les réquisitions. C’est le seul moyen pour les salariés d’être entendus. Cela ne peut donc pas être un préalable», lance Frédéric Birobent, de la CGT. Le ton montait alors entre direction et représentants de la CGT. Une fois la pression retombée,dans l’après-midi, des contacts étaient pris entre la CGT et la direction pour essayer d’ouvrir des négociations. Mais ils échouaient à nouveau.


Repères

Le chiffre : 3

MILLIONS>D’euros. C’est le déficit de l’établissement. Ce qu’a écrit le directeur à tous les salariés.


Des renforts pour les grévistes

Hier, le service de maternité a reçu le renfort de deux associations. Du planning familial tout d’abord. Aujourd’hui, une forte délégation se joindra aux grévistes et le planning affichera des banderoles de soutien dans l’établissement. Pour ses membres, il est impensable que le Chiva n’est pas un service de gynécologie médical digne de ce nom. Autre soutien, celui d’allo-allaitement. Constitué de mères de famille, qui ont accouché au Chiva, elles sont venues passer un après-midi avec les personnels. Elles leur ont écrit une magnifique lettre de soutien où on peut notamment lire : «Réagissez pour que le personnel ne soit pas le seul à se battre pour la dignité de tous».

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