Toulouse: grève aux blocs opératoires du nouvel hôpital Riquet

 

Publié le 11.06.2014, 14h23
Envoyer

Agrandir le texte Diminuer le texte Imprimer l'article Tout leParisien.fr sur votre mobile

L’activité des 25 blocs opératoires du tout nouvel hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse a été fortement perturbée mercredi par « une grève illimitée » des personnels, qui dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail, a-t-on appris auprès de la direction et des syndicats.
« Ce mercredi, la quasi-totalité des infirmiers et aides-soignants qui devaient travailler aux blocs sont en grève » à l’hôpital Riquet, a affirmé à l’AFP une déléguée CGT du personnel, Isabelle Doré, alors que la direction du CHU n’avait pas encore fourni ses propres chiffres. 
Au premier jour de grève, mardi, 40% des opérations ne relevant pas de l’urgence avaient été déprogrammées. Le taux de grévistes était alors officiellement de 72% et une cinquantaine d’agents avait dû être « assignés » à travailler pour assurer le service minimum. 
« Il s’agit d’un mouvement important, atypique pour nous, et qui nous soucie », a dit à l’AFP le directeur général adjoint du CHU, Éric Dupeyron. Il a annoncé que des groupes de travail étaient mis en place pour étudier chacune des revendications présentées et apporter les correctifs nécessaires.
En avril-mai, un énorme déménagement vers le nouveau bâtiment de 85.000 m2 avait concerné 2.000 personnes travaillant auparavant dans le site pavillonnaire de Purpan et à l’hôpital Rangueil. Et « l’activité avait redémarré très vite, sans laisser le temps aux équipes de bien s’installer », a reconnu M. Dupeyron.
Les infirmiers et aides-soignants – qui sont 180 au total – se plaignent surtout de « l’hyper-polyvalence » qui leur est demandée. « Normalement, une infirmière de bloc travaille dans une spécialité: neurochirurgie, traumatologie ou autre. Mais ici, on doit travailler dans toutes les spécialités, ce qui nous place dans une insécurité de travail », a rapporté Mme Doré. 
Les grévistes assurent aussi que les infirmières doivent parcourir en moyenne 10 km par jour – des podomètres faisant foi – dans l’immense bâtiment où l’organisation des salles a été « mal pensée », et ils pointent « un manque d’effectifs hors salles d’opération ».
« On a entendu que le principal sujet, c’est le niveau de polyvalence trop élevé demandé aux infirmières dans les trois salles dédiées à l’urgence », a répondu M. Dupeyron, assurant que cela allait être revu. Des groupes de travail se pencheront sur tous les types de problèmes, de l’éloignement de certaines salles à la différence de hauteur entre les chariots et les tables, a-t-il assuré.
En revanche, la direction conteste un manque d’effectifs, quand les syndicats demandent 12 postes supplémentaires. « A tout point de vue, nous sommes parfaitement équipés en personnels », a assuré M. Dupeyron.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.